355 500 произведений, 25 200 авторов.

Электронная библиотека книг » Александр Герцен » Том 6. С того берега. Долг прежде всего » Текст книги (страница 17)
Том 6. С того берега. Долг прежде всего
  • Текст добавлен: 3 октября 2016, 21:00

Текст книги "Том 6. С того берега. Долг прежде всего"


Автор книги: Александр Герцен



сообщить о нарушении

Текущая страница: 17 (всего у книги 41 страниц)

*

Il n'appartient vraiment qu'aux races dégradées

D'avoir lâchement peur des faits et des idées.

Ponsard. Prologue de Charlotte Cerday

THÉÂTRE DE LA RÉPUBLIQUE: Première représentation de Charlotte Corday, drame en vers, en cinq actes et en huit tableaux; par M. Ponsard. – Coup d'oeil général.

C'est une pensée bien sombre qui a dicté ces vers au poète!Comment! S'excuser, devant un public parisien, d'avoir eu assez d'audace pour ressusciter un épisode de cette épopée immense qui s'appelle la Révolution française… universelle, voulais-je dire… Oui! C'est de l'audace, mais dans un sens tout à fait opposé à celui où l'entend le prologue.

La Révolution française! Mais savez-vous bien que l'humanité se repose des siècles, après avoir enfanté une pareille époque? Les faits et les hommes de ces journées solennelles de l'histoire restent comme des phares destinés à éclairer la route de l'humanité; ils accompagnent l'homme de génération en génération, lui servant de guide, d'exemple, de conseil, de consolation, le soutenant dans l'adversité, et plus encore dans le bonheur.

H n'y a que les héros homériques, les grands hommes de l'antiquité et les individualités pures et sublimes des premiers siècles de la chrétienté qui puissent partager un tel droit avec les héros de la Révolution.

Nous avons presque oublié les événements du dernier demisiècle; mais les souvenirs de la Révolution sont vivants dans notre mémoire. Nous lisons, nous relisons les annales de ces temps, et l'intérêt pour nous s'accroît à chaque lecture. Tel est le magnétisme de la force, qu'elle l'exerce du fond d'un tombeau, en passant par les générations débiles, qui disparaissent, dit Dante, «comme la fumée, sans aucune trace».

La lutte de ces Titans était ardente, acharnée; des souvenirs terribles se dressent dans notre imagination chaque fois que nous pensons à eux, et pourtant la vérité de cette lutte retrempe et relève l'âme.

L'orage aussi est terrible, mais qui donc lui dispute son caractère de beauté sublime? N'allez pas dans une faible nacelle admirer la grandeur du spectacle d'une mer déchaînée, vous seriez engloutis près du bord. De même, en évoquant ces temps héroïques et lugubres n'apportez pas pour les juger un petit code morale bon pour tous les jours, insuffisant pour ces cataclysmes, qui épurent l'air au milieu de la foudre, qui créent au milieu des ruines. Les époques ne suivent point les préceptes d'une moralité quelconque, ils en décrètent une nouvelle.

C'est ce que le poète a compris parfaitement. Sa pièce le prouve. Mais alors, pourquoi ce doute au début? Pourquoi a-ti-il voulu s'excuser?

Pourtant, peut-être il avait raison!.. M. Ponsard a soulevé avec noblesse et désintéressement la pierre de cette tombe récente. Il a dédaigné le moyen trop facile d'agir sur le public par des allusions. Il n'a pas voulu fausser le passé et profaner les morts, en s'en servant comme des masques pour les questions du jour. Si la pièce est un peu froide, si elle ne renferme point une action véritablement dramatique, il faut rechercher la cause de tous ces manquements ailleurs que dans la politique. La politique n'y entre pour rien, nous pensons que le choix même de l'héroïne a contribué à cette froideur et à cette absence d'action. Mais nous nous réservons de parler plus au long de la pièce de M. Ponsard dans un des articles prochains. C'est une œuvre trop sérieuse pour qu'on ait le droit de la juger à la hâte, après une seule représentation. Pour le moment nous avons voulu nous tenir dans les généralités.

Eh bien! Nous le répétons, nous savons gré à l'auteur d'avoir traité son sujet objectivement, comme disent les Allemands. Ne cherchez dans la pièce de M. Ponsard ni anathème contre Marat, ni apologie pour Charlotte Corday. Non, l'auteur s'est placé à un point de vue plus poétique et plus élevé, il a voulu vivre, sentir et penser dans la peau de ses héros.

Comment vivre dans la peau de Marat, cet ogre révolutionnaire qu'on montre aux petits enfants à cheveux blancs, pour les rejeter dans la réaction? Et il le fallait pourtant.

Remarquez que toute l'immensité du génie de Shakespeare repose sur cette nature de Protée: Shakespeare ne raconte pas, n'accuse pas; il ne distribue pas de prix Monthyon, mais il est lui-même Shylock, Iago; il est à la fois et Falstaff et Hamlet. Le poète n'est pas un juge d'instruction, ni un procureur du roi; il n'accuse pas, il ne dénonce pas, surtout dans un drame. Encore une fois le poète vit de la vie de ses héros; il tâche de comprendre et de dire ce qui est humain même dans le crime. Que le poète tâche d'être vrai, et les faits feront plus de morale que les sentences et les maximes. Il faut avoir quelque confiance dans la nature humaine et dans notre intelligence.

Nous louons l'auteur d'avoir eu le soin de ne pas rappeler de la tombe Marat pour lui faire jouer le rôle d'un chacal enragé, – de cet homme-loup, dépeint par la tante de Charlotte, de ce maniaque sanguinaire dépeint par Barbaroux. Non, Marat est représenté, comme nous le connaissons, aigri, maladif, atrabilaire, fanatique, soupçonneux, le grand inquisiteur de la Révolution, «le Lazare maudit qui a souffert avec le Peuple et qui a épousé sa haine, sa vengeance!»

C'est bien dommage que l'auteur ait dévié de cette route dans la dernière scène, où Danton et Charlotte Corday mettent, pour ainsi dire, les points sur les i. Quelle froideur dans cette scène! Qu'elle est peu naturelle! Qu'elle est longue! La pièce pouvait très bien finir par la réponse de Danton à Charlotte,questionné sur l'effet produit par la mort de Marat: «Vous avez préparé son apothéose!» Le spectateur aurait pu achever l'ironie, en pensant que, de l'autre côté, la fin tragique de Marat, à son tour, avait élevé le piédestal d'une autre divinité – Charlotte Corday, pauvre fille enthousiaste! Elle était atteinte de cette fièvre générale, qui embrasait à cette époque ardente le sang de tous les hommes, le sang de Marat comme le sien. Elle s'est dévouée au crime comme Karl Sand, sans avoir pour excuse dixneuf ans et une obéissance aveugle. On en a fait un «ange de l'assassinat», lorsqu'elle n'était qu'une sombre fanatique. Sa haine contre Marat est une monomanie. Pourquoi veut-elle le tuer, lui et non Robespierre, qui était plus dangereux pour ses amis, les girondins. Une monomanie ne peut intéresser que sous le point de vue pathologique.

Le peu d'intérêt véritable qui s'attachait à la personne de Charlotte Corday a beaucoup influé sur la pièce. Un assassin peut très bien être le héros d'une tragédie, mais pour cela il faut qu'il ait été encore quelque autre chose. L'existence de Charlotte Corday n'a été intéressante qu'un seul instant: c'est celui où elle a plongé le fer dans la poitrine d'un homme qu'elle connaissait à peine. – Et encore un autre, lorsque sa jeune tête tomba sous la hâche.

L'auteur a créé une Charlotte, une Charlotte qui parle beaucoup et comme un livre. On ne commence à s'intéresser à elle que lorsqu'elle entre dans la chambre de Marat; et pourtant on frissonne à la pensée que là, derrière ce rideau, se commet un crime.

Il y avait même quelque chose de pénible dans ces bouquets qui sont tombés aux pieds de M-lle Judith au moment où elle sortait couverte de sang. M-lle Judith a certainement mérité ces bouquets. Dieu nous garde de penser crue ce n'est pas à l'artiste, mais à l'acte même que s'adressaient ces marques de sympathie, mais elles auraient été certainement mieux placées au dernier acte.

Nous réservons tous les détails pour un second article. En parlant de la pièce de M. Ponsard, nous ferons connaître à nos lecteurs une tragédie pleine de grandes beautés qui a paru il y a cinq ou six ans en Allemagne, intitulée Dantons Tod et complètement inconnue en France. L'auteur, jeune poète, Buckner, est mort quelques mois après avoir écrit ce poème.

Le talent avec lequel les artistes ont ressuscité les hommes qu'ils représentaient, ne laisse rien à désirer. Geoffroy a été terrible de vérité; il a été encore plus vrai si c'est possible que ses collègues qui représentaient Danton et Robespierre avec une connaissance profonde de ces grandes figures de l'histoire.

<Шарлотта Корде>*

Да! Свойственна лишь жалким поколеньям

Позорная боязнь событий и идей.

(Понсар. Пролог к «Шарлотте Корде»)

ТЕАТР РЕСПУБЛИКИ: первое представление «Шарлотты Корде», драмы в стихах, в пяти действиях и восьми картинах; соч. г. Понсара. – Общий взгляд.

Что за мрачная мысль подсказала поэту эти стихи! Как! Просить извинения, у парижской публики, за то, что у тебя нашлось достаточно смелости воскресить эпизод из великой эпопеи, называемой Французской (всеобщей, хотел я сказать) революцией… Да! Это смелость, но смелость совершенно иного рода, чем та, которая подразумевается прологом.

Французская революция! Да знаете ли вы, что, породив такую эпоху, человечество отдыхает целые столетия? Дела и люди этих торжественных дней истории остаются подобно маякам, предназначенным освещать дорогу человечеству: они сопровождают человека из поколения в поколение, служа ему наставлением, примером, советом, утешением, поддерживая его в бедствиях и еще более в счастии.

Одни лишь гомеровские герои, великие люди древности да чистые и прекрасные личности первых веков христианства достойны разделить это право с героями Революции.

Мы почти позабыли события минувшей половины века, но воспоминания о Революции живут в нашей памяти. Мы читаем, мы перечитываем летописи тех времен, и интерес наш к ним все возрастает при каждом чтении. Таков магнетизм силы Революции, которая и из глубины могилы влияет на хилые поколения, исчезающие, как говорил Данте, «подобно дыму, не оставляя никакого следа». Борьба этих Титанов была неистовой, ожесточенной; всякий раз, когда мы о них думаем, страшные воспоминания возникают в нашем воображении, и тем не менее справедливость этой борьбы закаляет и возвышает душу.

И буря страшна, но кто же станет оспаривать свойственную ей величественную красоту? Не выезжайте на утлом челне любоваться грозным зрелищем разбушевавшегося моря – вас поглотит пучина у самого берега. Точно так же, вызывая в памяти эти героические и мрачные времена, не пользуйтесь, чтобы судить о них, маленьким кодексом будничной морали, совершенно недостаточным для этих катаклизмов, очищающих воздух во время грозы, созидающих среди развалин. Подобные эпохи не следуют предписаниям какой-либо морали – они сами предписывают новую мораль.

Поэт это превосходно понял. Доказательство тому – его пьеса. Но, в таком случае, что значит это сомнение, высказанное в самом ее начале? Что заставило поэта прибегнуть к самооправданиям?

Быть может, он все-таки был прав!.. Г-н Понсар, сохраняя благородство и беспристрастие, приподнял камень над свежей могилой. Он пренебрег слишком легким средством воздействия на публику при помощи намеков. Он не захотел искажать прошлое и совершать надругательство над мертвыми, пользуясь ими как масками для решения современных вопросов. Если пьеса его несколько холодна, если в ней не заключается подлинно драматического действия, то причину этих недостатков следует искать в чем угодно, но только не в политике. Политика ее вовсе не коснулась; мы боимся даже, что самый выбор героини еще более способствовал холодности пьесы и отсутствию действия. Но мы позволим себе поговорить о пьесе г. Понсара подробнее в одной из будущих статей. Это слишком серьезное произведение, чтоб иметь право вынести о нем поспешное суждение после одного лишь представления. Пока же нам хотелось бы придерживаться только общих положений.

Итак, повторяем, мы очень благодарны автору за то, что он трактует свой предмет объективно, как говорят немцы. Не ищите в пьесе Понсара ни проклятий Марату, ни восхваления Шарлотты Корде. Нет, автор стал на более поэтическую и более возвышенную точку зрения, ему захотелось жить, чувствовать и думать, воплотившись в своих героев.

Как же жить, воплотившись в Марата, этого революционера-людоеда, которого показывают седовласым детям, чтобы толкнуть их в лоно реакции? И все же это было необходимо.

Заметьте, что вся необъятность гения Шекспира заключена в его натуре Протея: Шекспир не рассказывает, не обвиняет; он не распределяет Монтионовских премий, но сам является Шейлоком, Яго; он одновременно и Фальстаф и Гамлет. Поэт вовсе не судебный следователь, не королевский прокурор; он не обвиняет, он не обличает, особенно – в драме. Повторяем, поэт живет жизнью своих героев; он старается понять, объяснить все, что есть человечного даже в преступлении. Пусть поэт старается быть правдивым, а факты сами представят больше нравственных выводов, чем все сентенции и афоризмы. Надобно питать некоторое доверие к человеческой природе и к нашему уму.

Мы одобряем автора, который счел нужным вызвать Марата из могилы не для того, чтобы заставить его играть роль бешеного шакала, человека-волка, описанного теткой Шарлотты, кровожадного маньяка, описанного Барбару. Нет, Марат изображен таким, каким мы его знаем, – раздражительным, болезненным, желчным, фанатичным, подозрительным, великим инквизитором революции, «проклятым Лазарем, страдавшим с народом и проникшимся его ненавистью, его местью!»

Как жаль, что автор отклонился от этого пути в последней сцене, в которой Дантон и Шарлотта Корде ставят, если позволено так выразиться, точки над i. Как холодна эта сцена! Как мало в ней естественности! Как она длинна! Пьесу можно было бы превосходно завершить словами Дантона, который на вопрос Шарлотты о впечатлении, произведенном смертью Марата, ответил: «Вы подготовили ему апофеоз!» Зритель мог бы развить этот иронический ответ, сознавая, что трагическая гибель Марата, в свою очередь, послужила пьедесталом другому божеству – Шарлотте Корде, бедной восторженной девушке! Она была охвачена общей лихорадкой, воспламенявшей в ту страстную эпоху кровь всех людей, кровь Марата, как и кровь Шарлотты. Как и Карл Занд, она обрекла себя на преступление даже без такого оправдания, как девятнадцать лет и слепое повиновение. Ее превратили в «ангела убийства», тогда как она была только мрачной фанатичкой. Ее ненависть к Марату – мономания. Почему хочет она убить его, – именно его, а не Робеспьера, более опасного для ее друзей, жирондистов? Мономания может возбуждать интерес лишь с точки зрения патологической.

Незначительность подлинного интереса, возбуждаемого личностью Шарлотты Корде, оказала сильное воздействие на пьесу. Убийца вполне может стать героем трагедии, но он должен быть при этом и еще чем-нибудь. Одно лишь мгновение в жизни Шарлотты Корде представляло интерес: когда она вонзала кинжал в грудь человека, которого едва знала. И еще одно – когда ее юная голова пала под топором.

Автор создал Шарлотту, такую Шарлотту, которая много говорит, и говорит, как книга. Ею начинаешь интересоваться лишь тогда, когда она входит в комнату Марата; и все же трепет охватывает при мысли, что там, за занавесом, совершается преступление.

Было даже что-то неприятное в этих букетах, падавших к ногам м-ль Юдифь в ту минуту, когда она выходила, покрытая кровью. М-ль Юдифь без сомнения заслужила эти букеты. Избави нас бог от мысли, что не артистка, а само представление вызвало эти знаки одобрения, но они, тем не менее, были бы, конечно, более уместны в последнем акте.

Мы оставляем все подробности для второй статьи. Говоря о пьесе г. Понсара, мы познакомим наших читателей с трагедией, исполненной великих красот, которая появилась пять или шесть лет тому назад в Германии; она озаглавлена «Dantons Tod» и совершенно неизвестна во Франции. Автор, молодой поэт Бюхнер, умер через несколько месяцев после того, как написал эту поэму.

Талантливость, с которой артисты воскресили изображаемых ими людей, не оставляет желать ничего лучшего. Жоффруа был ужасающе верен истине; он был еще более верен истине, если это только возможно, чем его коллеги, игравшие Дантона и Робеспьера с глубоким постижением характера этих великих исторических личностей.

Долг прежде всего*

«Я считал бы себя преступным, если б не исполнил и в сей настоящий год священного долга моего и не принес бы Вашему превосходительству наиусерднейшего поздравления с наступающим высокоторжественным праздником».



I
За воротами

Сыну Михаила Степановича Столыгина было лет четырнадцать… но с этого начать невозможно; для того, чтоб принять участие в сыне, надобно узнать отца, надобно сколько-нибудь узнать почтенное и доблестное семейство Столыгиных. Мне даже хотелось бы основательно познакомить читателей моих с ним, но не знаю, как лучше приняться.

Мне приходило в голову начать с исторических преданий их знаменитого рода. Я хотел слегка упомянуть, как Трифон Столыгин успел в две недели три раза присягнуть, раз Владиславу, раз Тушинскому вору, раз не помню кому, – и всем изменил; я хотел описать их богатые достояния, их села, в которых церкви были пышно украшены благочестивыми и смиренными приношениями помещиков, повидимому, не столь смиренных в светских отношениях, что доказывали полуразвалившиеся, кривые, худо крытые и подпертые шестами избы; но, боясь утомить внимание ваше, я скромно решаюсь начать не дальше как за воротами большого московского дома Михаила Степановича Столыгина, что на Яузе. Ограда около дома каменная, вороты толстого дерева, с одной стороны калитка истинная, с другой ложная, для симметрии, в ней вставлена доска, на доске сидит обтерханный старик, повидимому, нищий. Старик этот, впрочем, не был нищий, а дворник Михаила Степановича.

Пятьдесят второй год пошел с тех пор, как красивый русый юноша Ефимка вышел в первый раз за эти вороты с метлою в руках и горькими слезами на глазах. Дядя Михаила Степановича, объезжая свои поместья, привез его из Симбирска, не потому, что ему особенно нужен был мальчик, а так, ему понравился добрый вид Ефимки, он и решился устроить его судьбу. Устроил он ее прочно, как видите. Ефимка мел юношей, мел с пробивающимся усом, мел с обкладистой бородой, мел с проседью, мел совсем седой и теперь метет с пожелтевшей бородой, с ногами, которые подгибаются, с глазами, которые плохо видят. Одно сберег он от юности – название Ефимки; впрочем, страннее этого патриархального названия было то, что он действительно не развился в Ефимы. По мере того как он свыкался с своей одинокой жизнию, по мере того как страсть к двору и к улице у него делалась сильнее и доходила до того, что он вставал раза два, три ночью и осматривал двор с пытливым любопытством собаки, несмотря на то, что вороты были заперты и две настоящих собаки спущены с цепи, – в нем пропадала и живость и развязность, круг его понятий становился уже и уже, мысли смутнее, тусклее. Раз, лет за двадцать до нашего рассказа, ему взошла в голову дурь – жениться на кучеровой дочери; она была и не прочь, но барин сказал, что это вздор, что он с ума сошел, с какой стати ему жениться, – тем дело и кончилось. Ефимка потосковал, никому не говорил о том ни слова и стал попивать. К старости он сделался кротким, тихим зверем, страдавшим от холода и от боли в пояснице, веселившимся от сивухи и нюхательного табаку, который ему поставлял соседний лавочник за то, чтоб он мел улицу перед лавочкой. Других сильных страстей у него не было, если мы не примем за страсть его безусловной послушливости всем, кто хотел приказывать, и безграничного страха перед Михаилом Степановичем.

Нельзя сказать, чтобы сношения Ефимки с Михаилом Степановичем были особенно часты или важны; они ограничивались строгими выговорами, сопряженными с сильными угрозами, за то, что мостовая портится, за то, что тротуарные столбы гниют, за то, что за них зацепляются телеги и сани; Ефимка чувствовал свою вину и со вздохом поминал то блаженное время, когда улиц не мостили и тротуаров не чинили по очень простой причине, – потому что их не было.

Сношение другого рода, более приятное и торжественное, повторялось всякий год один раз. В Светлое воскресение вся дворня приходила христосоваться с барином. Причем Михайло Степанович, обыкновенно угрюмый и раздраженный, менял гнев на милость и дарил своих слуг ласковым словом – отчасти в предупреждение других подарков «А помнишь, – говорил ежегодно Михайло Степанович Ефимке, обтирая губы после христосованья, – помнишь, как ты меня возил на салазках и делал снеговую гору?» Сердце прыгало от радости у старика при этих словах, и он торопился отвечать: «Как же, батюшка, кормилец ты наш, мне-то не помнить, оно ведь еще при покойном дядюшке вашей милости, при Льве Степановиче, было, помню, вот словно вчера». – «Ну, оно вчера не вчера, – прибавлял Михайло Степанович улыбаясь, – а небось пятый десяток есть. Смотри же, Ефимка, праздник праздником, а улицу мети, да пьяных много теперь шляется, так ты, как смеркнется, вороты и запри. Что, не крадут ли булыжник?» – «Словно глаз свой берегу, батюшка, и ночью выхожу раз, другой поглядеть», – отвечал дворник, и барин давал знак, чтоб он шел с красным яйцом, данным ему на обмен.

Этим периодическим разговором ограничивались личные сношения двух ровесников, живших лет пятьдесят под одной крышей. Ефимка бывал очень доволен аристократическими воспоминаниями и обыкновенно вечером в первый праздник, не совсем трезвый, рассказывал кому-нибудь в грязной и душной кучерской, как было дело, прибавляя: «Ведь, подумаешь, какая память у Михайла-то Степановича, помнит что – а ведь это сущая правда, бывало, меня заложит в салазки, а я вожу, а он-то знай кнутиком погоняет – ей-богу – а сколько годов, подумаешь», – и он, качая головою, развязывал онучи и засыпал на печи, подложивши свой армяк (постели он еще не успел завести в полвека), думая, вероятно, о суете жизни человеческой и о прочности некоторых общественных положений, например, дворников. Итак, Ефимка сидел у ворот. Сначала он медленно, больше из удовольствия, нежели для пользы, подгонял грязную воду в канавке метлой, потом понюхал табаку, посидел, посмотрел и задремал. Вероятно, он довольно долго бы проспал в товариществе дворной собаки плебейского происхождения, черной с белыми пятнами, длинною жесткою шерстью и изгрызенным ухом, которого сторонки она приподнимала врозь, чтоб сгонять мух, если бы их обоих не разбудила женщина средних лет.

Женщина эта, тщательно закутанная, в шляпке с опущенным вуалем, давно показалась на улице; она медленно шла по противуположному тротуару и с беспокойным вниманием смотрела, что делается на дворе Столыгина. На дворе все было тихо, казачок в сенях пощелкивал орехи, кучер возле сарая чистил хомут и курил из крошечного чубука, однако и этого довольно было, чтоб отстращать ее; она прошла мимо и через четверть часа явилась на том тротуаре, на котором спал Ефим. Собака заворчала было, но вдруг бросилась со всеми собачьими изъявлениями радости к женщине, она испугалась ее ласк и отошла как можно скорее. Осмотревши еще раз, что делается на дворе, она решилась подойти к Ефиму и назвать его.

– Ась, – пробормотал Ефим, – чего вам?

Он не был так счастлив, как его приятель с раздвоенным ухом, и не узнал, кто с ними говорит.

– Ефимушка, – продолжала незнакомка, – вызови сюда Кирилловну.

– Настасью Кирилловну, а на что вам ее? – спросил дворник, что-то запинаясь.

– Да ты меня разве не узнаешь?

– Ах ты, мать пресвятая богородица, – отвечал старик и вскочил с лавки, – глаза-то какие стали, матушка… Эк я кого не спознал, простите, матушка, из ума выжил на старости лет, так уж никуда не гожусь.

– Послушай, Ефим, мне некогда, коли можно вызови Настасью.

– Слушаю, матушка, слушаю, отчего же нельзя, – оно все можно, я сейчас для тебя-то сбегал бы, – да вот, мать ты моя родная, – и старик чесал пожелтелые волосы свои, – да как бы, то есть, Тит-то Трофимович не сведал?

Женщина смотрела на него с состраданием и молчала; старик продолжал:

– Боюсь, ох, боюсь, матушка, кости старые, лета какие, а ведь у нас кучер Ненподист – не приведи господь какая тяжелая рука, так в конюшне богу душу и отдашь, христианский долг не исполнишь.

Старик еще не кончил своей речи, как из ворот выскочила старушонка, худощавая, подслепая, вся в морщинах, с седыми волосами.

– Ах, матушка, не извольте слушать, что вам старый сыч этот напевает, пожалуйте ко мне, я проведу вас, – ведь из окна, матушка, узнала, походку-то вашу узнала, так сердце-то и забилось, – ах, мол, наша барыня идет, шепчу я сама себе, да на половину к Анатолию Михайловичу бегу, а тут попался казачок Ванюшка, преядовитый у нас такой, шпионишка мерзкий. «Что, – спросила я, – барин-то спит?» – «Спит еще» – чтоб ему тут, право, не при вас будь сказано.

Все это она так проворно говорила с пресильной мимикой, что Марья Валерьяновна не успела раскрыть рта и наконец уж перебила ее вопросом:

– Настасьюшка, да здоров ли он?

– Ничего, матушка, ну, только худенький такой. Какое и житье-то! Ведь аспид-то наш на то и взял их, чтоб было над кем зло изливать, человеконенавистник, ржа, которая на что железо и то поедом ест. У Натоль же Михайловича изволите знать какой нрав, весь в маменьку, не то, что наше холопское дело, выйдешь за дверь да самого обругаешь вдвое, прости господи, ну, а они все к сердцу принимают.

Марья Валерьяновна утерла наскоро слезу и шепнула:

– Пойдем же, Настасьюшка.

Настасья строго-настрого наказала Ефимке, если Тит подошлет казачка спросить, с кем она говорила за воротами и с кем взошла, сказать: со швеей, мол, с Ольгой Петровной, что живет у Покровских ворот. После этого она повела Марью Валерьяновну через двор на заднее крыльцо, потом по темной лестнице, которую вряд мели ли когда-нибудь после отстройки дома. Лестница эта шла в маленькую каморку, отведеннyю Настасье; эта каморка была цель ее желаний, предмет домогательств ее в продолжение пятнадцати лет. Ни у кого в доме не было особой комнаты, кроме у Тита. Михайло Степанович наконец дозволил занять ее с условием не считать ее своею, никогда в ней не сидеть, а так покамест положить свои пожитки. В этой маленькой комнате стоял небольшой деревянный стол, окрашенный временем, на нем покоился покрытый полотенцем самовар, в соседстве чайника и двух опрокинутых чашек. На стене висели две головки, рисованные черным карандашом, одна изображала поврежденную женщину, которая смотрела из картины страшно вытаращив глаза, вместо кудрей у нее были черви – должно думать, что цель была представить Медузу. Другая представляла какого-то жандарма в каске, вероятно, выходившего из воды, судя по голому плечу; лицо у него было отвратительно правильно, нос вроде ионийской колонны, опрокинутой волютами вниз, голову он держал крепко на сторону, разумеется, этот жандарм был – Александр Македонский.

Но перед этими картинами, нарисованными детской рукой, остановилась Марья Валерьяновна и не могла более удерживаться. Она закрыла глаза платком, и Настасья плакала ото всей души, приговаривая: «Да это он, мой голубчик, в именины подарил».

– Ну, как кто взойдет сюда, Настасьюшка, что тогда делать?

– Не извольте беспокоиться, матушка, фискала-то нашего дома нет. Вишь, староста приехал, да обоз с дровами, что ли, пришел, так он и пошел в трактир принимать; самый вредный человек и преалчный, никакой совести нет, чаю пары две выпьет с французской водкой как следует да потребует бутылку белого, рыбы, икры; как чрево выносит, небось, седьмой десяток живет, да ведь что, матушка, какой неочестливый – и сына-то своего приведет, и того угощай. Ну, да он угодит еще под красную шапку, сын-то, озорник. Покуда старый-то пес жив, так все шито и крыто, а как бог по душу пошлет, мы всё выведем, и как синенькая у кучера пропала…

Длинная речь in Titum[92]92
  против Тита (лат.). – Ред.


[Закрыть]
осталась неоконченного. Молодой человек лет тринадцати, стройный, милый и бледный от внутреннего движения, бросился, не говоря ни слова, на шею Марьи Валерьяновны и спрятал голову на ее груди; она гладила его волосы, смеялась, плакала, цаловала его. «Ну, привел же бог, привел же бог, – говорила она. – Да дай же посмотреть на тебя…», и она всматривалась долго, с тем упоением, преданным, святым, с каким может смотреть одна любовь матери. Она была счастлива, он так хорош, черты его так невинно чисты и открыты, она молилась ему.

– Дружок ты мой, какой ты худенький, – говорила она ему, – здоров ли ты?

– Я здоров, маменька, – отвечал молодой человек. – Я только боюсь, что папаша узнает, спросит меня.

– И, батюшка, – вмешалась няня, – что это, уж такой умник, и не умеете держать ответ. Правду сказать, это только ваш папаша воображает, что его в свете никто не проведет, а его вся дворня надувает.

Молодой человек не отвечал, но сделал движение, которое делают все нервные люди, когда нож скрипит по тарелке.


    Ваша оценка произведения:

Популярные книги за неделю