Текст книги "Том 11. Былое и думы. Часть 6-8"
Автор книги: Александр Герцен
сообщить о нарушении
Текущая страница: 4 (всего у книги 58 страниц)
M-r. А. Herzen
Santander, 27 mai
Monsieur,
Que je vous remercie tout d’abord de l’envoi de votre travail sur les Idées révolutionnaires et leur développement en Russie. J’avais déjà lu ce livre, mais il ne m’était pas resté entre les mains, et c’était pour moi un très grand regret.
C’est vous dire combien j’en apprécie la valeur comme fond et comme forme, et combien je le crois utile pour donner conscience à chacune des forces de la Révolution universelle, aux Français surtout, qui ne la croient possible que par l'initiative du faubourg St. Antoine.
Puisque vous m’avez fait l’amitié de m’envoyer votre livre, permettez-moi, Monsieur, de vous en témoigner ma gratitude en vous disant ce que j’en pense. Non que j’attache de l’importance à mon opinion, mais pour vous prouver que j’ai lu avec attention.
C’est une belle étude organique et originale, il y a là véritable vigueur, travail sérieux, vérités nues, passages profondément émouvants. C’est jeune et fort comme la race slave; on sent parfaitement que ce n’est ni un Parisien, ni un Paléologue, ni un Philistin d’Allemagne qui ont écrit des lignes aussi brûlantes; ni un républicain constitutionnel, ni un socialiste théocrate et modéré, – mais un Cosaque (vous ne vous effrayez pas de ce nom, n’est-ce pas?) grandement anarchiste, utopiste et poète, acceptant les négations et les affirmations les plus hardies du 19e siècle. Ce que peu de révolutionnaires français osent faire.
…Sur le point particulier de la Rénovation ethnographique prochaine, j’ai trouvé dans votre livre (surtout dans l’introduction) bien des passages qui semblent se rapprocher de mon opinion. Quoique vos conclusions ne soient pas très nettement formulées sur ce point, je crois que vous comptez pour le succès de la Révolution sur la fédération démocratique des races slaves qui donneront à l’Europe l’impulsion générale. Il est bien entendu que nous ne différons pas pour le but: la Résurrection du Continent sous la forme démocratique et sociale. Mais je crois que le sac de la Civilisation sera fait par l’Absolutisme. Là je vois toute la différence entre nous.
Oui, j’ai conçu ces convictions qu’on dit malheureuses, et j’y persiste parce que chaque jour je les trouve plus justes:
1) que la Force a quelque chose à voir dans les affaires de notre microcosme;
2) qu’en étudiant la marche des événements révolutionnaires dans le temps et dans l’espace on se convainct que la Force prépare toujours la Révolution que l’Idée a démontrée nécessaire;
3) que l’Idée ne peut pas accomplir l’œuvre de sang et de destruction;
4) que le Despotisme, au point de vue de la Rapidité, de la Sûreté, de la possibilité d’exécution, est plus apte que la Démocratie à bouleverser un monde;
5) que l’armée monarchique russe sera plutôt mise en mouvement que la phalange démocratique slave;
6) qu’il n’y a que la Russie en Europe assez compacte encore sous l’absolutisme, assez peu divisée par les intérêts propriétaires et les partis pour faire bloc, coin, massue, glaive, épée, et exécuter l’Occident, et trancher le nœud gordien;
etc. etc. etc.
Qu’on me montre une autre force capable d’accomplir une pareille tâche; qu’on me fasse voir quelque part une armée démocratique toute prête et décidée à frapper sur les peuples, les frères, et à faire couler le sang, à brûler, à abattre, sans regarder derrière elle, sans hésiter. Et je changerai de manière de voir.
Avec vous, je voulais seulement bien spécifier la question et la limiter sur ce seul point, le moyen d'exécution générale de la civilisation occidentale. Je n’ai pas besoin de vous dire que notre appréciation sur le Passé et l’Avenir est la même. Nous ne différons absolument que sur le Présent. Vous, qui avez si bien apprécié le rôle révolutionnaire de Pierre Ier, pourquoi ne pourriez-vous pas penser que tout autre, Nicolas ou l’un de ses successeurs, pût avoir un semblable rôle à accomplir? Quelle autre main plus puissante, plus large, plus capable de rassembler des peuples conquérants, voyez-vous à l’Orient? Avant que la démocratie slave ait trouvé son mot d’ordre et traduit le vague secret de ses aspirations, le tzar aura bouleversé l’Europe. Le sort des nations civilisées est dans son bras, s’il le veut. Le monde ne tremble-t-il pas parce qu’il a parlé un peu plus haut que d’habitude? Je vous l’avoue, cette force me frappe tellement, que je ne puis concevoir qu’on cherche à en voir une autre. Et les révolutionnaires sentent tellement la nécessité d’une dictature pour démolir, qu’ils voudraient l’instituer eux-mêmes dans le cas de réussite d’une nouvelle Révolution. A mon sens, ils ne se trompent pas sur la nécessité du moyen; seulement il n’est ni dans leur rôle, ni dans leurs principes, ni dans leurs forces de l’employer. Moi, j’aime mieux voir le Despotisme se charger de cette odieuse tâche de fossoyeur.
Cette lettre est déjà bien assez longue. Je voulais seulement préciser avec vous le point débattu. Ce qu’il faudrait maintenant entre nous, je le sens: ce serait une conversation dans laquelle nous avancerions plus en une heure que par milliers de lettres. Je n’abandonne pas cet espoir, et ce jour sera le bienvenu pour moi. Avec un homme de révolution, de travail, de science et d’audace je crois toujours pouvoir m’entendre.
Quant aux sourds (ou muets) de la tradition révolutionnaire de 93, j’ai grand’peur que vous n’en fassiez jamais des socialistes universels et des hommes de Liberté. Encore moins des partisans de la Possession, du Droit au travail, de l’Echange et du Contrat. C’est si séduisant de rêver une place de commissaire aux armées ou à la police, ou encore une sinécure de représentant du Peuple avec une belle écharpe rouge autour des reins. Comme disait Rabelais, beaux floquarts, beaux rubans, gentil pourpoint, galantes braguettes, etc, etc. La plupart de nos révolutionnaires en sont là!
Les hommes ne sont guère plus sages que les enfants, mais beaucoup plus hypocrites. Ils portent des faux cols et des décorations et se croient illustres. Les enfants jouent plus sérieusement aux soldats que les grands monarques et les énormes tribuns que les peuples admirent!
Vous voudrez bien me pardonner de vous avoir écrit sans avoir l’honneur de vous connaître personnellement. Vous m’excuserez surtout de m’être permis de vous donner sur vos ouvrages une opinion qui n’a d’autre valeur que la sincérité. J’estime, d’après mes propres impressions, que c’est le moyen le plus efficace pour reconnaître un don, qui vous a fait plaisir. D’ailleurs notre commun exil et nos aspirations semblables me semblent devoir nous épargner à tous deux les vaines formules de politesse banale.
Je termine en vous résumant mon opinion par ces deux mots: la Force et la Destruction de demain – par le tzar, la Pensée et l’ordre d’après-demain par les socialistes universels, les Slaves comme les Germano-Latins.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération très distinguée et de mes sympathies.
Ernest Cœurderoy.
J’espère que vous publierez en volume vos lettres à Linton Esq. que le journal L’Homme a données à ses lecteurs. Pourriez-vous me dire s’il existe des traductions françaises des poésies de Pouchkine, de Lermontoff et surtout de Koltzoff? Ce que vous en dites me fait désirer infiniment de les lire.
La personne qui vous remettra cette lettre est mon ami, L. Charre, proscrit comme nous, à qui j’ai dédié Mes jours d’Exil.
<ПЕРЕВОД:
«Г-ну A. Герцену
Сантандер, 27 мая
Милостивый государь!
Прежде всего я должен поблагодарить Вас за то, что Вы прислали мне Вашу работу о революционных идеях и их развитии в России. Я уже читал эту книгу, но не мог ее оставить у себя, к великому моему сожалению.
Этим я хочу лишь показать Вам, как я ценю ее по существу и по форме и сколь полезной ее считаю для того, чтобы пробудить сознание в каждой из действующих сил мировой революции, особенно у французов, которые полагают, что революция возможна лишь по инициативе С.-Антуанского предместья.
Поскольку Вы оказали мне дружеское внимание, прислав свое произведение, разрешите мне, милостивый государь, выразить Вам мою благодарность, высказав то, что я о нем думаю, – не потому, что я придаю значение своему мнению, но чтобы доказать Вам, что я прочитал Вашу книгу внимательно.
Это великолепное исследование, цельное и оригинальное, в нем есть подлинная мощь, серьезный труд, неприкрытые истины, глубоко волнующие места. Это молодо и сильно, как славянская раса; отлично чувствуешь, что не парижанин, не какой-нибудь кабинетный ученый, не немецкий филистер писал эти пламенные строки; не конституционный республиканец, не умеренный социалист-теократ, – но казак (Вас не пугает это слово, не правда ли?), крайний анархист, утопист и поэт, приемлющий самые дерзновенные отрицания и утверждения XIX века. Немногие французские революционеры отваживаются на это.
Что касается, в частности, будущего этнографического обновления, то я нашел в Вашей книге (особенно во введении) много мест, которые, как мне кажется, приближаются к моим взглядам. Хотя Ваши заключения не очень точно сформулированы в этом пункте, я полагаю, что для успеха революции Вы рассчитываете на образование демократической федерации славянских народов, которые дадут Европе общий толчок. Разумеется, между нами нет расхождений в отношении цели: воскрешение европейского континента в демократической и социальной форме. Но я считаю, что цивилизация будет уничтожена абсолютизмом. В этом я усматриваю все различие между нами.
Да, я утвердился в этих взглядах, которые иные называют несчастными заблуждениями, и я настаиваю на них, потому что каждодневно все более убеждаюсь в справедливости того:
1) что сила имеет немалое значение в делах нашего микрокосма;
2) что, изучая ход революционных событий во времени и в пространcтве, убеждаешься в том, что сила всегда подготовляет революцию, необходимость которой доказана идеей;
3) что идея не может вершить дело крови и разрушения;
4) что деспотизм, с точки зрения быстроты, верности, возможности исполнения, более способен разрушить целый мир, нежели демократия;
5) что русская монархическая армия будет приведена в действие скорее, чем славянская демократическая фаланга;
6) что в Европе только лишь Россия, еще достаточно сплоченная под властью самодержавия, еще довольно мало раздираемая интересами собственников и партий, способна образовать массив, клин, дубину, меч, шпагу, привести в исполнение смертный приговор над Западом и рассечь гордиев узел; и т. д. и т. д. и т. д.
Пусть мне укажут другую силу, способную выполнить подобную задачу; пусть мне покажут где-нибудь демократическую армию в полной готовности, исполненную решимости напасть на народы, на своих братьев, проливать кровь, жечь, разить, без оглядки, без колебаний. Тогда я изменю свое мнение.
С Вами я желал бы лишь уточнить вопрос и ограничить его одним-единственным пунктом о способах полного уничтожения западной цивилизации. Мне нет необходимости говорить Вам, что наши оценки прошедшего и будущего совпадают. Мы расходимся только относительно настоящего. Вы, так правильно оценивший революционную роль Петра I, почему Вы не допускаете, что кому-либо другому, Николаю или одному из его преемников, предстоит сыграть такую же роль? Чью еще руку, более могущественную, более объемистую, более способную собрать воедино силы народов-завоевателей, видите Вы на Востоке? Прежде чем славянская демократия найдет свой лозунг и выразит смутную тайну своих чаяний, царь перевернет Европу. Судьба цивилизованных наций в его руках, если он того пожелает. Разве мир не трепещет, оттого что он заговорил чуть громче обычного? Признаюсь Вам, сила эта так поражает меня, что я не могу постигнуть, как можно рассчитывать найти другую. Революционеры тоже настолько ощущают необходимость диктатуры для разрушения, что сами желали бы установить ее в случае успеха какой-нибудь новой революции. По-моему, они не заблуждаются относительно необходимости этого средства, но только оно не соответствует ни их роли, ни их принципам, ни тем силам, которыми они располагают. Что до меня, то я предпочитаю, чтоб эту отвратительную роль могильщика взял на себя деспотизм.
Это письмо и так уже слишком длинно. Я хотел лишь уточнить с Вами этот спорный пункт. Я хорошо чувствую, что нам сейчас необходимо: личная беседа, один час которой дал бы нам больше, чем тысячи писем. Я не оставляю этой надежды, и день, когда она осуществится, будет для меня желанным днем. Я думаю, что всегда найду общий язык с революционером, тружеником, ученым, человеком большой отваги.
Что же касается глухих (или немых) революционной традиции 93 года, то я очень опасаюсь, что Вы никогда не превратите их в международных социалистов и свободных людей. Еще в меньшей мере Вы сделаете их сторонниками собственности, права на труд, обмена и договора. Ведь так соблазнительно помечтать о должности комиссара при войсках или в полиции, или же о синекуре представителя народа, опоясанного красивым красным шарфом. Как говорил Рабле, красивые букеты, красивые ленты, нарядный камзол, щегольские гульфики и т. д. и т. д. Большинство наших революционеров так думает!
Взрослые ничуть не умнее детей, но значительно лицемернее их. Они носят пристежные воротнички и ордена и считают себя знаменитостями. Дети серьезнее играют в солдаты, чем великие монархи и величественные трибуны, которыми восхищаются народы.
Вы, конечно, простите меня за то, что я написал Вам, не имея чести быть лично знаком.
В особенности прошу прощения за то, что я высказал о Ваших произведениях мнение, единственным достоинством которого является его искренность. Я полагаю, по своим собственным впечатлениям, что это наиболее действенное выражение благодарности за подарок, доставивший большое удовольствие. Впрочем, наше положение изгнанников и наши общие стремления, как мне кажется, должны избавить нас обоих от необходимости прибегать к пустым формулам банальной вежливости.
Я кончаю, подытоживая свое мнение в двух словах: завтрашние насилие и разрушение – дело царя, послезавтрашние мысль и порядок – дело международных социалистов, славянских в такой же мере, как германо-латинских.
Примите, милостивый государь, уверение в моем глубоком уважении и симпатии.
Эрнест Кёрдеруа.
Я надеюсь, что Вы опубликуете отдельным томом Ваши письма к эсквайру Линтону, с которыми газета «L’Homme» познакомила своих читателей. Не могли ли бы Вы сообщить мне, существуют ли французские переводы Пушкина, Лермонтова и в особенности Кольцова? То, что Вы о них говорите, возбуждает во мне безграничное желание прочитать их.
Лицо, которое передаст Вам это письмо, – мой друг Л. Шарр, как и мы, изгнанник; ему я посвятил «Мои дни изгнания» (франц.)>.
Джон-Стюарт Милль и его книга «On Liberty»
Много я принял горя за то, что печально смотрю на Европу и просто, без страха и сожаления, высказываю это. С того времени, как я печатал в «Современнике» мои «Письма из Avenue Marigny», часть друзей и недругов показывали знаки нетерпения, негодования, возражали… а тут, как назло, с каждым событием становилось на Западе темнее, угарнее, и ни умные статьи Парадоля, ни клерикально-либеральные книжонки Монталамбера, ни замена прусского короля прусским принцем не могли отвести глаз, искавших истины. У нас не хотят этого знать и, натурально, сердятся на нескромного обличителя.
Европа нам нужна как идеал, как упрек, как благой пример; если она не такая, ее надобно выдумать. Разве наивные вольнодумы XVIII века, и в их числе Вольтер и Робеспьер, не говорили, что если и нет бессмертия души, то его надобно проповедовать для того, чтоб держать людей в страхе и добродетели? Или разве мы не видим в истории, как иногда вельможи скрывали тяжкую болезнь или скоропостижную смерть царя и управляли именем трупа или сумасшедшего, как это недавно было в Пруссии?
Ложь ко спасению – дело, может, хорошее, но не все способны к ней.
Я не унывал, впрочем, от порицаний и утешал себя тем, что и здесь мною высказанные мысли принимались не лучше, да еще тем, что они объективно истинны, т. е. независимы от личных мнений и даже добрых целей воспитания, исправления нравов и т. д. Все само по себе истинное рано или поздно взойдет и обличится, «kommt an die Sonnen»[79]79
«выйдет на свет божий», обнаружится (нем.). – Ред.
[Закрыть], как говорит Гёте.
Одна из причин неудовольствия, собственно, против моих мнений антропологически понятна: сверх докучного беспокойства, приносимого разрушением оконченных мнений и окаменелых идеалов, на меня досадовали за то, что я, свой человек, с чего же, в самом деле, вдруг вздумал судить и рядить, да еще старших, и каких?
В нашем новом поколении есть странный кряж; в нем спаяны, как в маятниках, самые противуположные элементы: с одной стороны, оно толкается каким-то жестяным, костлявым, неукладчивым самолюбием, заносчивой самонадеянностью, щепетильной обидчивостью; с другой – в нем поражает обескураженная подавленность, недоверие к России, преждевременное старчество. Это естественный результат тридцатилетнего рабства; в нем в иной форме сохранилась наглость начальника, дерзость барина – с подавленностью подчиненного, с отчаянием ревизской души, отпускаемой в услужение.
Пока меня побранивали наши начальники литературных отделений, время шло себе да шло, и наконец прошло целых десять лет. Многое из того, что было ново в 1849, стало в 1859 битой фразой, что казалось тогда сумасбродным парадоксом – перешло в общественное мнение, и много вечных и незыблемых истин прошли с тогдашним покроем платья.
Серьезные умы в Европе стали смотреть серьезно. Их очень немного, – это только подтверждает мое мнение о Западе, но они далеко идут, и я очень помню, как Т. Карлейль и добродушный Олсоп (тот, который был замешан в дело Орсини) улыбались над остатками моей веры в английские формы. Но вот является книга, идущая далеко дальше всего, что было сказано мною. Pereant, qui ante nos nostra dixerunt[80]80
Да погибнут те, кто раньше нас высказал сказанное нами (лат.). – Рeд.
[Закрыть], и спасибо тем, которые после нас своим авторитетом утверждают сказанное нами и своим талантом ясно и мощно передают слабо выраженное нами.
Книга, о которой я говорю, писана не Прудоном, ни даже Пьером Леру или другим социалистом-изгнанником, раздраженным, – совсем нет: она писана одним из известнейших политических экономов, одним из недавних членов индийского борда, которому три месяца тому назад лорд Стенли предлагал место в правительстве. Человек этот пользуется огромным, заслуженным авторитетом: в Англии его нехотя читают тори и со злобой – виги, его читают на материке те несколько человек (исключая специалистов), которые вообще читают что-нибудь, кроме газет и памфлетов.
Человек этот – Джон-Стюарт Милль.
Месяц тому назад он издал странную книгу в защиту свободы мысли, речи и лица; я говорю «странную», потому что неужели не странно, что там, где за два века Мильтон писал о том же, явилась необходимость снова поднять речь on Liberty[81]81
о Свободе (англ.). – Ред.
[Закрыть]. А ведь такие люди, как С. Милль, не могут писать из удовольствия; вся книга его проникнута глубокой печалью, не тоскующей, но мужественной, укоряющей, тацитовской. Он потому заговорил, что зло стало хуже. Мильтон защищал свободу речи против нападений власти, против насилия, и все энергическое и благородное было с ним. У Стюарта Милля враг совсем иной: он отстаивает свободу не против образованного правительства, а против общества, против нравов, против мертвящей силы равнодушия, против мелкой нетерпимости, против «посредственности».
Это не негодующий старик-царедворец Екатерины, который брюзжит, обойденный кавалерией, над юным поколением и колет глаза Зимнему дворцу Грановитой палатой. Нет, это человек, полный сил, давно живущий в государственных делах и глубоко продуманных теориях, привыкнувший спокойно смотреть на мир и как англичанин, и как мыслитель, и он-то, наконец, не вытерпел и, подвергаясь гневу невских регистраторов цивилизации и москворецких книжников западного образования, закричал: «Мы тонем!»
Постоянное понижение личностей, вкуса, тона, пустота интересов, отсутствие энергии ужаснули его; он присматривается и видит ясно, как все мельчает, становится дюжинное, рядское, стертое, пожалуй, «добропорядочнее», но пошлее. Он видит в Англии (то, что Токвиль заметил во Франции), что выработываются общие, стадные типы, и, серьезно качая головой, говорит своим современникам: «Остановитесь, одумайтесь! Знаете ли, куда вы идете? Посмотрите – душа убывает».
Но зачем же будит он спящих; какой путь, какой выход он придумал для них? Он, как некогда Иоанн Предтеча, грозит будущим и зовет на покаяние. Вряд второй раз подвинешь ли этим отрицательным рычагом людей. Стюарт Милль стыдит своих современников, как стыдил своих Тацит; он их этим не остановит, как не остановил Тацит. Не только несколькими печальными упреками не уймешь убывающую душу, но, может, никакой плотиной в мире.
«Люди иного закала, – говорит он, – сделали из Англии то, что она была, и только люди другого закала могут ее предупредить от падения».
Но это понижение личностей, этот недостаток закала – только патологический факт, и признать его – очень важный шаг для выхода, но не выход. Стюарт Милль корит больного, указывая ему на здоровых праотцев, – странное лечение и едва ли великодушное.
Ну, что же, начать теперь корить ящерицу допотопным ихтиосавром – виновата ли она, что она маленькая, а тот большой? С. Милль, испугавшись нравственной ничтожности, духовной посредственности окружающей его среды, закричал со страстей и с горя, как богатыри в наших сказках: «Есть ли в поле жив человек?»
Зачем же он его звал? Затем, чтоб сказать ему, что он выродившийся потомок сильных праотцев и, следственно, должен сделаться таким же, как они.
Для чего? – Молчание.
И Роберт Оуэн звал людей лет семьдесят сряду и тоже без всякой пользы; но он звал их на что-нибудь. Это что-нибудь была ли утопия, фантазия или истина – нам теперь до этого дела нет; нам важно то, что он звал с целью; а С. Милль, подавляя современников суровыми рембрандтовскими тенями времен Кромвеля и пуритан, хочет, чтоб вечно обвешивающие, вечно обмеривающие лавочники сделались из какой-то поэтической потребности, из какой-то душевной гимнастики – героями!
Мы можем также вызвать монументальные, грозные личности французского Конвента и поставить их рядом с бывшими, будущими и настоящими французскими шпионами и épiciers[82]82
лавочниками (франц.). – Ред.
[Закрыть] и начать речь вроде Гамлета:
Look here, upon this picture and on this…
Hyperion’s curis, the front of Jove himself;
An eye like Mars…
Look you now, what follows,
Here is your husband…[83]83
Смотрите сюда, на этот портрет и на тот… Кудри Гипериона, челосамого Юпитера; взгляд, как у Марса… Посмотрите теперь на другой, вот ваш супруг (англ.). – Ред.
[Закрыть]
Это будет очень справедливо и еще больше обидно, но неужели от этого кто-нибудь оставит свой пошлый, но удобный быт, и все это для того, чтоб величаво скучать, как Кромвель, или стоически нести голову на плаху, как Дантон?
Тем было легко так поступать, потому что они были под господством страстного убеждения, d’une idée fixe[84]84
навязчивой идеи (франц.). – Ред.
[Закрыть].
Такая idée fixe был католицизм в свое время, потом протестантизм, наука в эпоху Возрождения, революция в XVIII столетии.
Где же эта святая мономания, этот magnum ignotum[85]85
великое неизвестное (лат.). – Ред.
[Закрыть], этот сфинксовский вопрос нашей цивилизации? Где та могущая мысль, та страстная вера, то горячее упование, которое может закалить тело, как сталь, довести душу до того судорожного ожесточения, которое не чувствует ни боли, ни лишений и твердым шагом идет на плаху, на костер?
Посмотрите кругом – что в состоянии одушевить лица, поднять народы, поколебать массы: религия ли папы с его незапятнанным рождением богородицы или религия без папы с ее догматом воздержания от пива в субботний день? Арифметический ли пантеизм всеобщей подачи голосов или идолопоклонство монархии? Суеверие ли в республику или суеверие в парламентские реформы?.. Нет и нет; все это бледнеет, стареет и укладывается, как некогда боги Олимпа укладывались, когда они съезжали с неба, вытесняемые новыми соперниками, подымавшимися с Голгофы.
Только на беду их нет у наших почерневших кумиров, по крайней мере С. Милль не указывает их.
Знает он их или нет – это сказать трудно.
С одной стороны, английскому гению противно отвлеченное обобщение и смелая логическая последовательность; он своим скептицизмом чует, что логическая крайность, как законы чистой математики, неприлагаемы без ввода жизненных условий. С другой стороны, он привык, физически и нравственно, застегивать пальто на все пуговицы и поднимать воротник, это его предостерегает от сырого ветра и от суровой нетерпимости. В той же книге С. Милля мы видим пример этому. Двумя-тремя ударами необычайной ловкости он опрокинул немного падшую на ноги христианскую мораль и во всей книге ничего не сказал о христианстве[86]86
«Христианская нравственность имеет весь характер реакции, это большей частию один протест против язычества. Ее идеал скорее отрицательный, чем положительный, страдательный – чем деятельный. Она больше проповедует воздержание от зла, чем делание добра. Ужас от чувственности доведен до аскетизма. Награды на небе и наказания в аду придают самым лучшим поступкам чисто эгоистический характер, и в этом отношении христианское воззрение гораздо ниже античного. Лучшая часть в наших смутных понятиях об общественных обязанностях взята из греческих и римских источников. Все доблестное, благородное, самое понятие чести передано нам светским воспитанием нашим, а не духовным, проповедующим слепое повиновение как высшую добродетель». J.-S. Mill.
[Закрыть].
С. Милль, вместо всякого выхода, вдруг замечает: «В развитии народов, кажется, есть предел, после которого он останавливается и делается Китаем».
Когда же это бывает?
Тогда, отвечает он, когда личности начинают стираться<,> пропадать в массах, когда все подчиняется принятым обычаям, когда понятие добра и зла смешивается с понятием сообразности или несообразности с принятым. Гнет обычая останавливает развитие: развитие, собственно, и состоит из стремления к лучшему от обычного. Вся история состоит из этой борьбы, и если большая часть человечества не имеет истории, то это потому, что жизнь ее совершенно подчинена обычаю.
Теперь следует взглянуть, как наш автор рассматривает современное состояние образованного мира. Он говорит, что, несмотря на умственное превосходство нашего времени, все идет к посредственности, лица теряются в толпе. Эта collective mediocrity[87]87
коллективная посредственность (англ.). – Ред.
[Закрыть] ненавидит все резкое, самобытное, выступающее; она проводит над всем общий уровень. А так как в среднем разрезе у людей не много ума и не много желаний, то сборная посредственность, как топкое болото, понимает, с одной стороны, все желающее вынырнуть, а с другой – предупреждает беспорядок эксцентричных личностей воспитанием новых поколений в такую же вялую посредственность. Нравственная основа поведения состоит преимущественно в том, чтоб жить, как другие. «Горе мужчине, а особливо женщине, которые вздумают делать то, чего никто не делает; но горе и тем, которые не делают того, что делают все». Для такой нравственности не требуется ни ума, ни особенной воли; люди занимаются своими делами и иной раз для развлечения шалят в филантропию (philantropic hobby[88]88
филантропическая забава (англ.). – Ред.
[Закрыть]) и остаются добропорядочными, но пошлыми людьми.
Этой-то среде принадлежит сила и власть; самое правительство по той мере мощно, по какой оно служит органом господствующей среды и понимает ее инстинкт.
Какая же это державная среда? «В Америке к ней принадлежат все белые, в Англии господствующий слой составляет среднее состояние»[89]89
Пусть читатели вспомнят, что было сказано об этом в «Западных арабесках», «Полярная звезда» на 1857 год.
[Закрыть].
С. Милль находит одно различие между мертвой неподвижностию восточных народов и современным мещанским государством. И в нем-то, мне кажется, находится самая горькая капля из всего кубка полыни, поданного им. Вместо азиатского, косного покоя, современные европейцы живут, говорит он, в пустом беспокойстве, в бессмысленных переменах: «Отвергая особности, мы не отвергаем перемен, лишь бы они были всякий раз сделаны всеми. Мы бросили своеобычную одежду наших отцов и готовы менять два-три раза в год покрой нашего платья, но с тем, чтоб все меняли его, и это делается не из видов красоты или удобства, а для самой перемены!»
Если личности не высвободятся от этого утягивающего омута, от замаривающей топи, то «Европа, несмотря на свои благородные антецеденты и свое христианство, сделается Китаем».
Вот мы и возвратились и стоим перед тем же вопросом. На каком основании будить спящего? Во имя чего обрюзгнувшая личность и утянутая в мелочь вдохновится, сделается недовольна своей теперешней жизнию с железными дорогами, телеграфами, газетами, дешевыми изделиями?
Личности не выступают оттого, что нет достаточного повода. За кого, за что или против кого им выступать? Отсутствие сильных деятелей – не причина, а последствие.
Точка, линия, после которой борьба между желанием лучшего и сохранением существующего оканчивается в пользу сохранения, наступает (кажется нам) тогда, когда господствующая, деятельная, историческая часть народа близко подходит к такой форме жизни, которая соответствует ему; это своего рода насыщение, сатурация; все приходит в равновесие, успокоивается, продолжает вечное одно и то же до катаклизма, обновления или разрушения. Semper idem[90]90
Всегда то же самое (лат.). – Ред.
[Закрыть] не требует ни огромных усилий, ни грозных бойцов; в каком бы роде они ни были, они будут лишние: середь мира не нужно полководцев.
Чтоб не ходить так далеко, как Китай, взгляните возле, на ту страну на Западе, которая наибольше отстоялась, – на страну, которой Европа начинает седеть, – на Голландию: где ее великие государственные люди, где ее великие живописцы, где тонкие богословы, где смелые мореплаватели? Да на что их? Разве она несчастна оттого, что не мятется, не бушует, оттого, что их нет? Она вам покажет свои смеющиеся деревни на обсушенных болотах, свои выстиранные города, свои выглаженные сады, свой комфорт, свою свободу и скажет: «Мои великие люди приобрели мне эту свободу, мои мореплаватели завещали мне это богатство, мои великие художники украсили мои стены и церкви, мне хорошо, – чего же вы от меня хотите? Резкой борьбы с правительством? Да разве оно теснит? У нас и теперь свободы больше, нежели во Франции когда-либо бывало».
Да что же из этой жизни?
Что выйдет? Да вообще, что из жизни выходит? А потом – разве в Голландии нет частных романов, коллизий, сплетней? Разве в Голландии люди не любятся, не плачут, не хохочут, не поют песен, не пьют скидама, не пляшут в каждой деревне до утра? К тому же не следует забывать, что, с одной стороны, они пользуются всеми плодами образования, наук и художеств, а с другой – им бездна дела: гранпасьянс торговли, меледа хозяйства, воспитание детей по образу и подобию своему; не успеет голландец оглянуться, обдосужиться, а уж его несут на «божью ниву» в щегольски отлакированном гробе, в то время как сын уж запряжен в торговое колесо, которое необходимо следует беспрестанно вертеть, а то дела остановятся.
Так можно прожить тысячу лет, если не помешает какое-нибудь второе пришествие Бонапартова брата.
От старших братий я прошу позволение отступить к меньшим.
Мы не имеем достаточно фактов, но можем предположить, что животные породы, так, как они установились, представляют последний результат долгого колебанья разных видоизменений, ряда совершенствований и достижений. Эта история делалась исподволь костями и мышцами, извилинами мозга и струйками нерв.