Текст книги "Том 11. Былое и думы. Часть 6-8"
Автор книги: Александр Герцен
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Dans le décret du travail – tout est réglementé, distribué, la loi définit à quel genre de travail, dans quelle saison – il faut s’occuper, combien d’heures il faut travailler. Des magistrats donneront l’exemple du zèle et de l’activité, l’administration municipale a constamment sous les yeux l’état des travaillants de chaque classe – elle instruit régulièrement l’administration suprême… elle déplace les travaillants d’une commune à une autre…
Art. 11. L’administration suprême astreint à des travaux forcés les individus dont l’incivisme, l’oisiveté, le luxe et les dérèglements donnent à la société des exemples pernicieux. Leurs biens sont acquis à la communauté nationale.
Art. 14. Les magistrats… veillent à la propagation et amélioration des animaux propres à la nourriture, à l’habillement, au transport et au soulagement des travaux des hommes.
Dans le décret de la distribution et de l’usage des biens de la communauté:
Art. 1. Nul membre de la communauté ne peut jouir que de ce que la loi lui donne par la tradition réelle du magistrat.
Art. 2. La communauté nationale assure à chacun de ses membres:
Un logement sain – proprement meublé.
Des habillements de travail et de repos.
Le blanchissage, l’éclairage et le chauffage.
Une quantité suffisante d’aliments en pain, viande, volaille, poisson, œufs, beurre… et autres objets dont la réunion constitue une médiocre et frugale aisance.
Art. 3. Il y aura dans chaque commune des repas communs auxquels tous les membres seront tenus d’assister.
Art. 5. Tout membre qui reçoit un salaire ou conserve de la monnaie est puni.
Décret du commerce
Art. 1. Tout commerce particulier avec les peuples étrangers est défendu.
Le commerce se fera administrativement. Après cela – «la dette nationale est éteinte, la République ne fabrique plus de monnaie, l’or et l’argent ne seront plus introduits, les dettes de tout Français – envers un autre Français sont éteintes. Et – pour la bonne bouche – toute fronde à cet égard est punie de l’esclavage perpétuel».
Vous pensez peut-être que ces décrets sont signés par Pierre Ier et contresignés par le comte Araktchéieff. – Non, ce n’est pas Pierre Ier qui les a signés à Sarskoïé Sélo, mais le рrеmier socialiste de France – Gracchus Babeuf
Cela serait injuste que de se plaindre qu’il n’y a pas assez de gouvernement dans ce communisme – on a soins de tout, on surveille tout, on gouverne tout. Même la reproduction des animaux domestiques n’est pas abandonnée à leur faiblesse et à leur coquetterie – mais réglée par des magistrats.
Et pourquoi pensez-vous tout cela se fera? Pourquoi les membres de la communauté seront-ils «nourris, habillés et amusés», pourquoi est-ce qu’on donnera à ces galériens du bonheur commun, à ces bataillons disciplinaires de l’égalité, à ces serfs Rei publica ad scripti – les poulets et les poissons…? Vous pensez pour eux-mêmes,pour leur propre bonheur – pas du tout… leur état sera d’après le décret assez médiocre – «La République seule sera riche, toute-puissante… splendide…»
Cela me rappelle l’image miraculeuse de la madone d’Ibérie à Moscou – elle a tout, des perles et des diamants, une voiture et des chevaux, des prêtres et des laquais… et la seule chose qui lui manque – c'est elle-même,elle possède tout cela in effigie.
…Après des siècles… lorsque tout se changera, il suffira d’avoir l’empreinte de ces deux dents molaires – pour restaurer jusqu’au dernier petit osselet les fossiles de l’Angleterre et de la France de nos temps d’autant plus facilement que les deux mastodontes du socialisme appartenaient au bout du compte à la même famille et avaient le même but.
Ils sortent d’une série d’idées très analogues. L’un voyait que nonobstant la République et le 21 janvier, l’anéantissement des fédéralistes et la terreur – le peuple ne gagnait pas beaucoup. L’autre voyait que nonobstant le développement colossal des machines et des capitaux, une productivité prodigieuse – «l’old merry England» devenait de plus en plus triste, et l’Angleterre vorace et gloutonne – de plus en plus l’Angleterre affamée. Ces considérations amenèrent l’un et l’autre à la nécessité d’un changement radical de toutes les conditions de la vie économique et politique de la société contemporaine.
R. Owen et Babeuf appartiennent à une époque dans laquelle les contradictions de la vie sociale devinrent plus grillées et plus manifestes, l’absurdité des institutions – plus évidente. Les maux n’empirent pas – cela serait une exagération, le développement inégal des éléments qui constitue l’existence sociale anéantit la harmonie qui existait avant, les circonstances étant moins bonnes et mieux équilibrées.
Mais ce n’est que sur ce premier pas qu’ils sont d’accord…une fois en chemin l’un va à droite, l’autre à gauche.
R. Owen voit dans le fait même qu’on s’en ait aperçu – le dernier succès, l’achèvement de l’histoire, la grande acquisition gagnée par le chemin douloureux des siècles, il salue la tendance d’en sortir comme l’aurore d’un nouveau jour – qui n'a jamais été – et n’était jamais possible – car l’intelligence n’était jamais à la hauteur de cette question.
La constitution de 1793 ne l’entendait pas ainsi – ni Babeuf non plus. Elle décrétait la réintégration – des droits naturels oubliéset perdus,elle rentrait dans une possession légitime – l’Etat actuel n’étant qu’un fruit illégitime de l’usurpation, venue à la suite d’une conspiration tramée par les tyrans et les riches. Le temps est venu de châtier les ennemis du peuple, et restituer les biens détenus par eux au seul souverain légitime qui manque de tout et qu’on appelle à cause de cela – sans culotte. Il faut le réintégrer dans ses droits perdus.
– Mais quand est-ce qu’il les possédait et pourquoi est-ce qu’on lui donne le nom de souverain – et quel droit a-t-il sur les biens des traîtres à la patrie?
– Vous doutez, vous n’avez pas de civisme, vous êtes suspects – prenez garde à vous – on peut appeler le premier souverain de la rue… Il vous mènera chez le citoyen juge et le citoyen bourreau – et vous ne douterez plus de rien.
…La pratique de l’opérateur Babeuf ne pouvait gâter la pratique de l’accoucheur R. Owen.
Babeuf voulait détruire par la force ce qui était imposé par la violence, anéantir une œuvre inique. Pour faire sauter le vieil édifice, il fit une conspiration, et si elle était parvenue à avoir le dessus, le «comité insurrecteur» aurait imposé à la France sa république égalitaire – comme les Turcs ont imposé à Byzance leur monarchie islamique. L’esclavage – que nous avons vu dans les décrets – aurait fait naître une opposition acharnée, – qui aurait fini par une nouvelle insurrection et la République égalitaire succomberait en léguant à l’humanité une grande idée et une forme absurde – une idée – qui n’est que sous les cendres et quoique à peine visible – trouble la quiétude des satisfaits.
R. Owen ne voulait que soulager et accélérer le développement – par lequel la société passait d’un état à un autre; il commença ses études avec une grande conséquence – par une cellule, par un cas particulier, comme un naturaliste. New Lanark était son laboratoire, son microscope… il agrandissait ses vues avec la connaissance de la cellule et parvint à la conclusion – que saufquelques palliatifs le seul moyen était l'éducation.
Une conspiration était inutile pour Owen, une insurrection – pernicieuse. Il pouvait tolérer tout gouvernement – non seulement le meilleur gouvernement du monde – le gouvernement anglais – il voyait dans les formes usées du pouvoir un résultat historique, une décrépitude, une agonie lourde, longue mais non un crime prémédité, à ses yeux l’autorité était entre les mains des hommes arriérés – mais non d’une bande de brigands et de malfaiteurs. Il ne voulait ni terminer d’une manière violente le vieil ordre des choses gouvernemental – mais il ne voulait non plus le corriger ou l’améliorer. Si les saints boutiquiers ne lui auraient mis des bâtons dans les roues – nous aurions maintenant un réseau de N. Lanark et de N. Harmony en Angleterre et aux Etats-Unis. La sève saine de la population – s’y serait de plus en plus portée – en sevrant les hauts parages – il pouvait laisser les agonisants à leur mort naturelle – connaissant très bien que chaque enfant qu’on apportait dans les écoles à la N. Lanark – était autant de pris sur l’église et le pouvoir[730]730
Il y a maintenant en Angleterre quelques écoles et quelques associations d’ouvriers (par ex. à Rochdale) qui s’accroissent de plus en plus.
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Plus loin.
Babeuf et R. Owen se rencontrent encore une fois dans leur insuccès, quoique leur sort tragique porte le cachet du même contraste que nous avons signalé.
Babeuf était guillotiné. Le monstre omnivore, allaité dans les tombes, où l’on avait jeté pêle-mêle les cadavres des Césars païens et des rois très catholiques, des prêtres et des chevaliers, – grandissait. L’individu – pâlit devant lui, s’effaça et disparut. Jamais sur le sol de l’Europe depuis les trente tyrans d’Athènes – jusqu’à la guerre de trente ans, et de là jusqu’à la révolution – l’homme n’a été si entièrement enlacé dans les filets de la police gouvernementale – si entièrement livré à l’administration qu’il ne l’а été par la centralisation.
R. Owen fut peu à peu pris par les eaux troubles et marécageuses – il se remuait autant <…>[731]731
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V
Qui donc gagnait lorsque les deux perdaient?
Vers le temps dans lequel les têtes de Babeuf et Dorthès tombaient dans le sac des bourreaux, et R. Owen demeurait avec un autre génie méconnu – plus pauvre encore que lui-même – Fulton, auquel il donnait son dernier argent – pour faire des modèles de machines par lesquelles le petit gnome pensait enrichir l’humanité, – vers ce temps un jeune officier montrait à des dames de sa connaissance sa batterie – pour être tout à fait aimable, il fit lancer quelques boulets (tout cela est raconté par l’officier lui-même); l’ennemi riposta, quelques hommes tombèrent, d’autres blessés – les dames étaient très contentes de la secousse nerveuse. L’officier avait un peu de remords – que les gens soient morts inutilement – mais bien peu.
Cela promettait… Et en effet le jeune homme à lui seul versa plus de sang humain que toutes les révolutions ensemble, consomma par les conscriptions plus d’hommes qu’il ne fallait d'écoliers pour Owen – pour régénérer le monde entier.
Iln’avait pas de système, il ne voulait pas de bien aux hommes et ne le feignait pas. Il ne voulait du bien que pour lui seul et par le mot de bien il ne comprenait que le pouvoir. Comparez à lui les deux nains – Babeuf et Owen… Son nom a suffi trente ans après sa mort – avait encore assez de prestige pour faire élire empereur un sien neveu.
Quel secret avait-il donc?
Babeuf voulait imposer le bien-être et décréter une république égalitaire.
R. Owen voulait éduquer l’homme – pour le rendre capable de s’organiser d’une manière intelligente.
Napoléon ne voulait ni l’un ni l’autre.
Il comprit très bien que sérieusement les Français ne désiraient ni le potage lacédémonien, ni les mœurs du temps des Brutus l’ancien, qu’ils sont loin à se contenter, pour tout plaisir – «de se réunir les jours de fête discuter les lois et enseigner les vertus aux enfants». – De l’autre côté il observa très bien qu’ils sont d’une humeur très belliqueuse. Au lieu de les empêcher à se ferrailler, ou leur prêcher les douceurs de la paix éternelle – Napoléon profita de cette manie – pour les lancer sur les autres peuples, allant à la chasse lui-même le premier. Il ne faut pas l’inculper de cela. Les Français seraient les mêmes sans lui – ils aiment avec passion le triomphe dans le sang, la victoire les grise. Cette sympathie entre Napoléon et la France explique l’amour par lequel elle l’entoura. Il n’était pas un reproche, un acte d’accusation – contre la masse – mais sa gloire splendide, il ne l’offensait point par sa pureté, ni par ses vertus, il ne présentait point en lui un idéal transfiguré devant ses yeux humiliés, il n’apparaissait pas comme un prophète fulminant, il n’enseignait rien, – il appartenait lui-même à la foule – et il lui montra elle-même, avec ses faiblesses et vices, avec ses passions et tendances – potentiés en un génie, couvert de gloire et de puissance. Voilà la cause de l’amour – touchant, tragique, ridicule que lui portait la masse, le peuple, même la bourgeoisie…
Et il n’est pas tombé parce que le peuple entrevit tout le vide de sa politique, qu’il était las de donner son dernier fils et de répandre pour lui des torrents de sang. Du tout. Il finit par ameuter contre lui d’autres masses qui s’armèrent avec acharnement pour la défense de leur propre tyran – la théologie chrétienne était satisfaite – de part et d’autre on se battait avec fureur – pour le salut de ses plus grands ennemis.
…On rencontre souvent à Londres une gravure qui représente la rencontre de Wellington avec Blücher – au moment où la victoire de Waterloo se prononçait pour eux – il m’est impossible de rencontrer cette gravure sans m’arrêter. Cette figure calme, toute anglaise, ne promettant rien de bon, d’un côté, et de l’autre – ce vieux lansquenet tedesque, borné, bonasse et féroce – se saluent mutuellement avec un plaisir qu’ils ne cachent point… Et comment ne pas être au septième ciel – ils détournèrent l’Europe du grand chemin dans une boue fangeuse – dans laquelle elle pataugera un demi-siècle… A peine le jour commence à poindre – l’Europe dort encore sans savoir que ses déstinées sont changées parce que Blücher vint à temps et Grouchy trop tard… Que de larmes, que de souffrances a coûté aux peuples cette victoire… et que de larmes et de sang leur aurait coûté la victoire de l’autre parti!
– Quel est donc enfin le résultat de tout cela?
– Qu’appelez vous résultat?.. – est-ce une sentence morale dans le genre de «Fais ce que dois – advienne ce qui pourra» ou une sentence profonde dans le genre «que de tout temps l’homme versait des larmes – et du sang». Comprendre – voilà le résultat, s'émanciper des représentations fausses – voilà la moralité.
– A quoi bon?
– Tout le monde maintenant crie contre le lucre et la concussion et vous demandez un pot de vin de la vérité. «La vérité est une religion, – dit notre vieillard Owen, – n’exigez rien d’elle qu’elle seule».
…Pour tout ce que nous avons souffert, pour les os brisés, pour l’âme foulée, pour les pertes, les erreurs… pour tout cela – au moins déchiffrer quelques chiffres mystérieux dans les livres Sibyllins, saisir tant soit peu le sens général – de ce qui se fait autour de nous mais c’est énorme!
Les jouets d’enfants que nous perdons ne nous suffisent plus en réalité, ils ne nous sont chers que par habitude – et il est vraiment temps de les reléguer dans le garde-meuble – tout ensemble – l’ogre et la force vitale, le conte du siècle d’or etla fable – du progrès infini, le sang bouillant de S. Janvier, la prière météorologique pour la pluie – et «la natura sic voluit!»
Le premier moment peut être rude – on se sent trop délaissé… Tout se meut, se précipite… on peut aller où l’onveut, ni barrière, ni guide, «ni administration». – Et bien, je présume que la mer faisait aussi peur aux hommes qui osaient s’avancer, mais dès qu’ils comprirent que tout ce va et vient des vagues n’a aucun but – ils prirent le chemin avec eux et traversèrent les océans dans le creux d’une noisette.
Sachant que la nature et l’histoire ne vont nulle part et à cause de cela sont prêtes à aller partout où l’on peut; sachant qu’elles se développent à fur et mesure – par une infinité de circonstances réagissant l’une sur l’autre, se heurtant, s’empêchant mutuellement et s’entraînant – l'homme loin de se perdre comme une graine de sable dans les Alpes – acquiert une énorme puissance. Il devient de plus en plus le pilote qui fend les vagues par sa petite nacelle faisant servir de voie de communication un abîme sans fond.
Sans programme, sans thème, sans but l’histoire – improvisation échevelée, qui se déroule sans gêne – offre à chacun ses pages pour intercaler son vers à lui – et qui restera le sien – pourvu qu’il soit sonore et le poème ne s’interrompe pas!
Partout sommeillent des mondes de possibilités. Elles peuvent dormir des millions d’années, ne se jamais réveiller – cela leur est indifférent – mais cela n’est pas indifférent à l’homme. Depuis que la foudre et la vapeur – passa de Jupiter tonons et pluvius à l’homme – regardez ce qu’il a fait de l’électricité et de l’eau acriforme. Le soleil parcourt depuis longtemps le ciel… un beau matin l’homme intercepta son rayon, fixa sa trace – et le soleil lui fait des portraits.
La nature ne lutte jamais contre l’homme, c’est une absurdité inventée par le spiritualisme. Elle n’a pas assez d’intelligence pour lutter. En faisant la tâche de l’homme – la nature continue sa manière d’existence. La première condition de dominer la nature – c’est de connaître ses lois et ce que fait l’homme – par rapport à la mer et aux autres éléments, mais dans l’histoire l’homme ne veut pas se gêner – tantôt il se laisse passivement entraîner par le torrent, tantôt il fait une irruption violente – criant l'Egalité ou la Mort!.. Au lieu d’étudier le flux et le reflux des vagues qui l’entourent et le rythme de leur vibration – pour se frayer des chemins infinis.
Nacelle, – vague et pilote à la fois, – sa position en effet est très compliquée dans le monde historique.
– Au moins s’il y avait une carte.
– Mais avec une mаре – Colomb ne pourrait découvrir l’Amérique.
– Pourquoi?
– Parce que pour figurer sur une mаре – il fallait que l’Amérique ait été découverte antérieurement. L’histoire et l’homme ne peuvent être pris au sérieux que dans le cas s’il n’y ait aucun plan prédestiné pour le développement. Si les événements étaient arrangés d’avance, et si toute l’histoire n’est que la réalisation d’un complot antéhistorique, prémédité, sa mise en scène – prenons alors des sabres en bois et des boucliers en papier mâché – pourquoi donc verser de véritable sang et de véritables larmes pour la représentation de cette charade providentielle.
Les braves gens qui parlent avec horreur qu’Owen dépouille l’homme de la liberté et de toute dignité morale savent par je ne sais quel effort mettre d’accord avec la liberté – la prédestination, et la prédestination avec le bourreau. Peut-être ils s’appuient sur ce texte de l’Ecriture – que, j’avoue, je n’ai jamais pu comprendre: «Le fils de l’homme doit être livré pour accomplir les prophéties, mais malheur à celui qui le livrera»[732]732
Les théologiens en général ont plus de courage, ils disent franchement qu’un cheveu ne tombera de la tête d’un homme sans la volonté suprême – mais laissent toute la responsabilité des actes et même des pensées peser sur l’individu… Le fatalisme scientifique au contraire prétend qu’il n’admet pas du tout la prédestination individuelle – pour nous autres simples mortels… quant aux autres, nous avons assez entendu ex post forto sur la prédestination d’Alexandre le Grand et la vocation de Pierre Ier…mais soit, il ne s’occupe que des masses, il arrange les destinées en gros… Et je demanderai avec mes amis les sophistes d’Athènes, où est la limite entre le troupeau et l’individu, quand est-ce que les quelques graines – commencent à faire un tas? – nous ne le savons pas.
Cela va sans dire – que nous ne voulons pas de l’induction ou de la théorie des probabilités. Les hommes ont tout le droit de supposer, de conclure d’après des séries d’antécédants – le caractère probable du futur. Vous voyez un homme de trente ans – vous avez raison en supposant que dans trente ans encore – il sera chauve ou aura les cheveux blancs – cela ne signifie pas qu’il a été prédestiné à devenir chauve ou que sa vocation était d’avoir des cheveux gris. D’autant moins que s’il meurt à 35 ans tout cela n’arrivera pas – et au lieu de blanchir les cheveux, on en fera la clay – comme dit Hamlet – pour en enfeutrer les fenêtres ou on en mangera en forme de salade…
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Dans la religion la cosmogonie mystique contient une lutte, un drame, – c’est l’eternelle Messiade – avec les Titans, les Lucifer, les Abbadonna – avec Adam, chassé du paradis, Prométhé – rivé à un rocher de Caucase – puni par Dieu le père et sauvé par son fils. C’est un roman, c’est de la poésie. Mais c’est nommément cela ce que les doctrinaires ont rejeté – en se réduisant à une faute logique toute nue, à l’absurdité d’une arrière-pensée historique. Le fatalisme[733]733
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Варианты*
ПРИНЯТЫЕ СОКРАЩЕНИЯ
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1. Архивохранилища
ЛБ – Отдел рукописей Государственной библиотеки СССР имени В. И. Ленина. Москва.
ЦГАЛИ – Центральный государственный архив литературы и искусства. Москва.
CK – «Софийская коллекция».
2. Печатные источники
ПЗ – альманах «Полярная звезда».
К – «Колокол».
Сб – «Сборник посмертных статей» А. И. Герцена, Женева, 1870, 2-е изд. – 1874.
ЛН – сборники «Литературное наследство».
Л – (в сопровождении римской цифры, обозначающей номер тома) – А. И. Герцен. Полное собрание сочинений и писем под редакцией М. К. Лемке. П. 1919–1925 гг., тт. I–XXII.
БЫЛОЕ И ДУМЫ
ЧАСТЬ ШЕСТАЯ
Глава II
ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)
Стр. 21
24–25Вместо: в апреле и мае – было: 15 мая
Стр. 23
9Вместо: смотрел на меня с недоумением – было: несколько смутился
Глава III
ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)
Стр. 39
34После: кланялись… – было: и из-за чего?
Стр. 42
33Вместо: он – было: он давно
33–34Вместо: известен – было: известен в литературе
34Вместо: скучной – было: прескучной
Стр. 43
21Вместо: суровый педант – было: один из решительнейших революционеров – педант
24–25Вместо: Выходки – было начато: Многим забавным выходкам
26Вместо: принцам и пр. было: другим лицам
Стр. 44
12Вместо: на манер – было: картины
31Вместо: один – было: один изгнанник
35Вместо: мог только убедить в противном – было: был чистейшей ошибкой
Стр. 45
2Вместо: Он ~ отвел – было: Уходя от меня вместе с Ф. Пиа,
он отвел
3Вместо: знакомый его – было: какой-то
4После: журнал – было: как libel[734]734
клевету (англ.). – Ред.
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9Вместо: вот что скверно – было: я боюсь
23Вместо: которые – было: которые только
26Вместо: Наполеон – было: султан
2-29Вмecmo: Им следовало не ~ острова – было: Ясно, что им не следовало слушаться… пусть он схватил бы кого-нибудь силой
29–31Вместо: поставить вопрос ~ англичане – было: ему сделать процесс.
Стр. 46
3–4Вместо: особенно торжественно – было: было бы особенно торжественно, если б оно было нужно
6–7Вместо: когда ~ сказал – было: потом сказал
9Вместо: Полицейский – было: Вероятно, ничего не понимавший клерк
10Вместо: за двери – было: на двор
11–12Вместо: отдавая справедливость – было: удивляясь
16Вместо: Серьезных партий, как мы сказали, – было: Итак, серьезных партий
Стр. 47
35Вместо: Мозговая религиозность – было: Этот-то мозговой фанатизм
Стр. 49
3–4Вместо: и что вряд есть ли – было: но что следовало бы иметь
Стр. 58
5Вместо: и подчас – было: но чаще и чаще
6–7Вместо: разрушительным огнем, наводящим ужас и смятение – было: с разрушительной силой, наводящей ужас
11–12Вместо: участвовала лет десять в борьбе с Людвигом-Филиппом, увлеклась событиями – было: участвовала с увлечением в событиях
15Вместо: горячей – было: своей горячей
15Вместо: но – было: но в самом деле
18Вместо: почти вовсе нет. – было: вовсе не было.
22–23Вместо: Вместо ее удовлетворялись знаменем, заголовком, общим местом… было начато: Теоретическая цель или просто знамя и заголовок удовлетворяют…
23–24Вместо: Право на работу… уничтожение пролетариата – было начато: Красное знамя социальной республики и трехцветное демократической…
28 После: слушаться – было: Что за вздор
34 Перед: Террор – в рукописи зачеркнутый отрывок, начало которого оторвано:…и всех святых Комитета общественного спасения. Странная судьба этих мрачных, но сильных личностей – не устояться, не занять своего места в памяти людской… они постоянно переходят от позорного столба на треножник канонизации. Поклонение террористам положительно вредно – это тоже поклонение Молоху – государства, основанное на заклании личности, – мысль романская, католическая – ведущая прямо к теократии или к самодержавью полиции.
Стр. 58–59
34-1Вмecmo: Террор был величествен в своей грозной неожиданности, в своей неприготовленной, колоссальной мести; – было: Я террор понимаю, понимаю его величие грозы, мести,
Стр. 59
3Вместо: странная ошибка, которой мы обязаны реакции – было: странное дело
4Вместо: то – было: почти то же
14–15Вместо: бредили до того, что – было: до тех пор, пока
15Вместо: одним добрым днем перевели – было: не перевели
19Вместо: пятом действии XVIII века – было: истории
20Вместо: в истории – было: в ней
23После: приложения. – было: Канонизировавши своих героев, французы меньше дозволяют судить о них, чем наши попы о Mитрофане или Дмитрии Ростовском.
24–26Вместо: Повторяя ~ не допускают – было: Повторяя их натянутые, напоминающие хрестоматию, латинские сентенции, восхищаясь их холодным, риторическим красноречием – они не дозволяли
29После: «в бозе почивших» – было: сиятельств и превосходительств
30Вместо: в шпионстве – было: в орлеанизме
31После: впрочем – было: в числе французских изгнанников
Стр. 60
5–6Вместо: В 1854 ~ письмо. – было: В 1854 я получил письмо от доктора Cœurderoy из Сантандра и вместе с ним его брошюру.
8Вместо: слышать – было: читать
12После: мне – было: что посылает брошюру
16-17Вместо: ответил мне, что возлагает – было: написал мне длинный ответ, в котором возлагает
20Вместо: Одно уцелевшее письмо его прилагаю – было: Одно из его писем прилагаю
Прибавление
ВАРИАНТЫ ПЗ НА 1859 г.
Стр. 68
8Вместо: исключая // кроме
32Вместо: книжников // крыжников
Стр. 69
11Вместо: остановил // остановил своих
Стр. 73
23Вместо: или разрушения // разрушения
Стр. 77
20После: невольничеством! // Но кто же из них прав? Правого между голодным и сытым найти немудрено, но это ни к чему не ведет. Иисус Христос разве не был прав против синагоги, однако же его распяли. – Зато через четыре века Римская империя сделалась христианской. – А христианство языческим![735]735
Прибавление о книге С. Милля писано в 1859 году.
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<Глава IV>
ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)
Стр. 95
20После: никакого. – было: Одно было ясно, спасения ему не было.
22Вместо: за это – было: и так как за это
23Вместо: а потому – было: то
26Вместо: мы узнали мало-помалу – было: было
30Вместо: фабриканту содовой воды – было: делавшему содовую воду
31–32Вместо: хозяин пригласил их в парлор и вслед за тем пошел – было: сказала хозяину, хозяин по обыкновению пригласил их в гостиную и пошел
36Вместо: Купец упал мертвый – было: Рана была смертельна
Стр. 96
3Вместо: остановил Бартелеми на улице; он грозил – было: остановил его; Бартелеми просил его выпустить руку, грозил
5После: не хотел – было: в самом деле
10После: Бартелеми – было: т. е. партия Ледрю-Роллена и все друзья Курне
12–13Вместо: Без полного помешательства трудно предположить, чтоб человек пошел – было: Без полного помешательства в человеке трудно предположить, чтоб он пошел
20После: способу – было: изобретенному им и Пти Жаном
21После: 15 – было: у них
22-23Вместо: Ясно, что тут было что-то важнее простого воровства – было: Нет, тут было не тупое воровство… а [нечто] что-то гораздо больше важное
23–24Вместо: Внутренняя мысль Бартелеми, его страсть, его мономания остались. – было: Что внутренняя мысль Бартелеми, его страсть, его мономания было убийство Наполеона – в этом я не имею ни малейшего сомнения. Итак, вот где надобно искать отгадки.
26После: раздумье – было: с серьезным вопросом
32Вместо: ждут два рефюжье – было: ждет Пти Жан и два других рефюжье
33Вместо: говорят они – было: говорит Пти Жан
33После: приехали – было: только для того
35–36Вместо: мало ли с кем приходится работать. Теперь – было: вот и все. Пожалуй, теперь
36После: подумают… – было: Я засмеялся и спросил, нисколько не скрывая иронии:
Стр. 97
5Вместо: никакой общей работы не имел, но – было: и теперь
6–7После: предоставляю – было: королевскому атторнею и
7–8Вместо: молодая и богатая – было: юная, огромная
10После: палача. – было: Я раззнакомился с ними за это.
11После: тюрьме – было: было удивительно хорошо, оно
15После: баррикаде. – было: (Ледрю-Роллен был в зале при произнесении приговора).
21Вместо: просил Палмерстона – было: ходил к Палмерстону просить
Стр. 98
1Вместо: дичь – было: чушь
12Вместо: один – было: один глупый
14Вместо: жизни – было: сознания
26Вместо: я был согласен их дать– было: я тотчас согласился
27Вместо: это ничтожное дело – было: подробно это дело
35Вместо: близкий знакомый – было: француз, печально, натянуто и официально, задумчиво
38Вместо: гости – было: дамы все
Стр. 99
3–4Вместо: сказал, опускаясь на стул, сосуд, отяжелевший от тайны. – было: сказал он, опускаясь на стул, как сосуд, отяжелевший от тайны, которую хочет разболтать.
5Вместо: при всех вызвал меня – было: вышел со мной
6После: сказавши – было: таинственно
7Вместо: о ссуде деньгами отъезжающего – было: одного из его приятелей о ссуде его, помнится, десятью фунтами
8–9Вместо: – С большим удовольствием ~ принесу. – было: – Вручить вам теперь деньги? Когда вам их надобно?
16Вместо: часов в восемь утра – было: в девятом часу
16Вместо: Франсуа – было: мой человек
18После: видеть. – было: В начале моей лондонской жизни я был вынужден принять некоторые оборонительные меры против незнакомых посетителей – а потому я и сказал Франсуа, чтоб он спросил, зачем он, имеет ли ко мне письмо – и, наконец, кто он!?
Каково же было мое удивление, когда через [две, три минуты] минуту Франсуа принес записочку.
20Вместо: на себя – было: на себя поскорее
20Вместо: в сад – было: в залу
21Вместо: где он меня дожидался. Там – было: «Где этот господин?» – «Пошел в сад». В саду
25Вместо: дорожный картуз – было: шапка
26–27Вместо: остановили бы на себе глаза – было: останавливали бы на себе глаза [особенно английские], про английские и говорить нечего
27Вместо: Неаполе – было: Дрездене
Стр. 100
4Вместо: могли ему – было: хотели ему их
5–6Вместо: ему хотелось с вами познакомиться; он спрашивал – было: но вчера он, не то чтоб наверное, а говорил, что он, может, сам заедет, и спрашивал
8–9Вместо: очень. Но только я не знаю, хорошо ли он выбрал время – было: Но вы ли выбрали и этот удобный час… когда никто у меня не бывает?
12–13Вместо: он уезжал, его товарищ – было: один из друзей Бартелеми собирался уезжать, другой вдруг
Стр. 101
7После: Д<оманже> – было: бледный, расстроенный
Стр. 102
1Перед: Когда – был отрывок, начало которого отрезано:…у меня стучал зуб об зуб… Я встал, сел за письменный стол – и, ничего не делая, просидел в какой-то лихорадке до одиннадцатого часа. Звонок – и через минуту взошел Д., бледный, растерянный и со слезами на глазах. – «Кончено?» – спросил я. – «Кончено», – ответил он. Остальное досказал «Times». Описывая гордую твердость Бартелеми, «Times» прибавляет, что
1Вместо: попросил – было: попросил взять в руку
Стр. 104
2Вместо: равно останутся следы богатырской – было: сохраняются следы геройской
3Вместо: и возле ступня… ослиных и свиных копыт – было: и копыт вепрей
8Вместо: и не надобно – было: и это не надобно
16–17Вместо: да ничего ~ пальто? – было: ну хоть это пальто!
17После: пальто? – было: – Я вам буду очень, очень благодарен, – сказал наивный адвокат. – Я признаться уж запродал его, и очень хорошо.
Оставьте мне ваше пальто.
Стр. 105
8Вместо: Ах, я совсем было забыл попросить – было: Ах, боже мой, я совсем было забыл попросить, ради бога – прикажи<те>
9После: Герингу! – было: И довольно!
<Глава VI>
ВАРИАНТЫ РУКОПИСИ (ЛБ)
Стр. 135–136
25-3Вместо: Около ~ эти // И около того же времени давно накипавшее неудовольствие против [Ворцеля] Централизации в молодой части демократической эмиграции подняло голос. Голос, обвиняющий Ворцеля. Он обомлел – этой раны он не ждал, а она пришла совершенно естественно. Был ли он виноват и насколько, мы сейчас увидим.