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L'évadée de Saint-Lazare (Побег из Сен-Лазар)
  • Текст добавлен: 6 октября 2016, 03:47

Текст книги "L'évadée de Saint-Lazare (Побег из Сен-Лазар)"


Автор книги: Марсель Аллен


Соавторы: Пьер Сувестр
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– Miséricorde ! s’écriait Juve, ou il va se tuer ou il va m’échapper ?

Une seconde, peut-être, pas davantage à coup sûr, Juve hésita.

– Que faire ? Quel parti adopter ? Comment rejoindre Fantômas ?

– Bah, murmura Juve, où il a passé, je passerai bien, moi aussi. Et quand je devrais me casser les os, je descendrai plus vite que lui, je le rejoindrai.

Faisant preuve à son tour d’une folle témérité, d’une audace inouïe, Juve enjamba le garde-fou, saisit les derniers montants de la charpente et, suspendu dans le vide, se lança à la poursuite du bandit.

D’abord, Juve s’occupa de choisir des points d’appui où s’accrocher sûrement. Puis, une étrange hâte de prit, il négligea les précautions élémentaires, de barreau en barreau, il se laissa tomber. À ce moment, le sang bourdonnait dans ses oreilles, son cœur battait à coups précipités, le vide semblait vouloir le happer. Et puis, brusquement, à l’improviste, comme ses mains se coupaient à une scorie des montants, voilà que Juve aperçut Fantômas.

La lune, sortie des nuages, inondait le sommet de la tour d’une lumière blafarde. À sa pâle clarté, Juve découvrit, juste en face de lui, de l’autre côté du vide, formant en quelque sorte la cage de l’ascenseur, Fantômas, cramponné au montant de la tour, livide, tremblant, yeux fixes, air affolé.

– Fantômas, rendez-vous ?

Fantômas répondit d’une voix saccadée, haletante, inhumaine :

– N’essayez pas de me prendre, Juve, je suis armé, j’ai mon revolver, si vous bougez, je tire.

Juve, en effet, vit le bandit diriger vers lui le canon d’une arme qui luisait.

Mais, alors, que lui-même n’avait plus son revolver, alors qu’il ne pouvait rien pour se défendre, si d’aventure Fantômas faisait feu, ce n’était point l’arme braquée vers lui que Juve considérait.

Ce qui l’émouvait, c’était le son de la voix de Fantômas, c’était l’attitude anéantie du bandit.

Et Juve, avec un sourire froidement railleur, répondit :

– Allons donc. Tirez si vous l’osez, Fantômas. Mais prenez garde de lâcher prise, je vois vos mains qui glissent. Trois cents mètres. Songez-y bien.

Et certes, Juve ne parlait pas au hasard. À l’attitude du monstre, il avait deviné le drame effroyable qui se débattait en son âme, Fantômas pouvait bien avoir un revolver, pouvait bien le menacer, c’était lui, Juve, le plus fort. Si Fantômas s’était arrêté dans sa fuite, il était là immobile, livide, défaillant, c’est que le vertige, un épouvantable vertige s’était emparé de lui.

Certes, la situation de ces deux hommes suspendus à trois cents mètres de haut, dans l’inextricable forêt métallique que constituent les montants de la tour, était épouvantable. Mais Juve méprisant le vertige, ne connaissait pas la peur. Fantômas, au contraire, ne pouvait dompter l’attirance de l’abîme. Incapable de répondre aux seules paroles de Juve, il fixait de ses yeux hallucinés, le sol lointain, creusé, indistinct.

Le Maître de l’Effroi qui jusqu’alors avait ignoré l’épouvante, maintenant suait l’angoisse.

– Il va lâcher prise, pensait Juve, il va se tuer.

L’horreur était si bien marquée, d’ailleurs, sur le visage de Fantômas, que Juve éprouvait, sans même sans rendre compte, une véritable commisération pour son ennemi épouvanté.

– Fantômas, cria Juve, lâchez votre revolver, il tombera au second étage où il n’y a personne. Tenez-vous bien je vole à votre secours.

Mais que se passa-t-il alors dans l’âme du tortionnaire ? Aux paroles de Juve, Fantômas tressaillait violemment. On eût dit qu’il se réveillait d’un cauchemar épouvantable. Une crispation atroce défigurait ses traits.

– Juve, Juve, râlait le bandit, vous ne m’aurez pas vivant. Jamais.

En même temps, Fantômas jeta dans le vide, non seulement son revolver, mais encore la serviette bourrée de billets de banque.

Un rire effroyable, un rire où des cris passaient, s’échappait de sa gorge. Et Juve, impuissant, vit le bandit se dresser sur les montants de la tour, se jeter dans le vide.

– Le malheureux, s’écria le policier.

Mais le cri de compassion qui s’échappait des lèvres du policier se changea en cri de rage.

– Ah malédiction !

Le bandit venait d’inventer une ruse dernière, une ruse qui le sauvait. Fantômas ne s’était pas renversé en arrière dans l’abîme, il avait, au contraire, bondi en avant, vers la cage de l’ascenseur. C’est sur le toit de l’ascenseur, arrêté à quelques mètres de là, que le misérable tomba. Le poids de son corps ébranla l’appareil qui, lentement descendit vers les étages inférieurs. Et Juve, la rage au cœur, le désespoir dans l’âme, ne put que hurler :

– Il s’enfuit. Il s’échappe. Il va rattraper à coup sûr le portefeuille aux billets de banque.

Juve était toujours cramponné aux poutrelles de fer. Avec des yeux où s’amassaient des larmes de dépit, il voyait Fantômas qui, sur le toit de l’ascenseur continuait à crouler, à disparaître dans la nuit.

29 – LE DERNIER MOT

M me Granjeard, ce matin-là, le 31 du mois, jour de l’échéance, pénétrait, effroyablement pâle, dans le bureau où son fils Paul, blême, lui aussi, alignait fiévreusement des chiffres sur une longue feuille de papier blanc.

– Bonjour, Paul.

– Bonjour, ma mère.

M me Granjeard, la porte fermée, traversa le cabinet de travail de son fils, s’approcha de son bureau et là, debout, hautaine et autoritaire, froissant rageusement dans ses mains divers documents annotés au crayon bleu, elle rit :

– Tu vérifies l’échéance ?

– Oui, ma mère. Je faisais le total des créances que nous devons solder aujourd’hui.

– J’ai fait aussi ce calcul.

– Et vous avez trouvé combien, ma mère ?

– Sept cent dix mille francs. Nous payons aujourd’hui la majeure partie des approvisionnements de l’usine.

– En effet, ma mère.

– Je voulais vous demander, maman, dit Paul Granjeard, enfin, si vous avez tenu compte de la note que j’ai laissée il y a quatre jours sur votre bureau. Nous nous sommes si peu vus ces temps-ci. Sans témoins.

De pâle qu’elle était, M me Granjeard était devenue livide.

Lourdement, la sèche commerçante se laissait tomber sur un fauteuil ; elle ne répondait pas.

– Maman, continuait Paul Granjeard d’une voix qui maintenant tremblait, sans qu’il fît rien pour la rendre plus assurée, maman, vous me faites peur. Voyons, vous avez bien trouvé cette note, n’est-ce pas ? vous avez bien compris ce que je vous disais ? Je vous prévenais que pour faire face à l’échéance, il était nécessaire que vous réunissiez les fonds qui ont représenté votre part dans la succession de mon père. Je vous disais que moi-même je ne pouvais liquider assez rapidement ma propre part. Vous avez cet argent, maman ?

D’une voix sourde, accablée, M me Granjeard répondit :

– Non.

– Vous n’avez pas réuni les cinq cent mille francs dont vous disposez ? Ah Maman, pourquoi ? vous me faites peur. Ne savez-vous pas qu’alors, dans quelques minutes, quand on va nous présenter les traites qui viennent à échéance, nous n’y pourrons faire face. Ce sera la faillite, la ruine de l’usine. Maman, Maman, vous avez cet argent ?

M me Granjeard, d’une voix lassée, brisée, répondit encore :

– Je n’ai pas un sou, Paul.

– Mais comment allons-nous faire ?

– Tu paieras. Tu feras des billets. Tu as cinq cent mille francs aussi, Paul ?

– Maman, Maman, il faut que ce soit vous qui payiez, je n’ai pas un sou.

– Je ne dispose pas d’un centime, Paul.

– Mais ce n’est pas possible, Maman, ce n’est pas possible, vous avez votre part certainement, il faut que vous payiez. Vous ne disposez pas d’un centime ? Allons donc Vous voulez sans doute me contraindre à faire face à cette échéance, eh, si cela était possible, je ne demanderais pas mieux. Mais comprenez-moi bien, je ne mens pas. Je n’ai plus un sou. Je suis ruiné, absolument ruiné.

– Tu es ruiné, misérable ? Qu’as-tu fait ? Comment as-tu dilapidé cette fortune qui nous est nécessaire maintenant ? Allons, réponds.

Il y avait des éclairs dans le regard de la malheureuse femme, son ton était fait d’un épouvantable dédain, elle était prête à maudire.

– Ma mère, vous n’avez rien à me reprocher. Si je n’ai plus un sou, c’est que j’ai donné toute ma fortune à Juve pour qu’il sauve votre tête de l’échafaud.

– Tu as donné cinq cent mille francs à Juve ? Mais c’est fou. C’est horrible. Moi aussi j’ai donné cinq cent mille francs à ce policier.

– Ah, hurla-t-il dans un paroxysme de colère et de douleur, voilà donc où nous entraîne votre crime, ma mère ? Vous avez payé pour qu’on vous sauve de la justice, j’ai payé moi aussi et maintenant nous sommes ruinés.

– Tais-toi. Tu fais semblant de me croire coupable. Allons donc, je connais la vérité, c’est toi, Paul, qui a tué Didier, et si j’ai donné cinq cent mille francs à Juve, c’est pour t’empêcher de monter sur la guillotine.

Mère et fils, debout l’un devant l’autre, stupéfaits par les révélations qu’ils venaient de se faire, ne se croyant plus, s’accusant mutuellement, demeurèrent silencieux quelques instants :

– J’ai payé pour racheter ma mère, se disait Paul Granjeard.

– J’ai payé pour racheter mon fils, se disait M me Granjeard.

– Assassin, finit par murmurer M me Granjeard.

– Meurtrière, répondit Paul.

Peut-être allaient-ils encore s’accuser de l’horrible forfait lorsqu’à la porte du cabinet de travail, un coup discret fut heurté :

– Entrez.

La bonne Julie entra :

– Monsieur, c’est l’encaisseur de la Banque de France. Il dit comme ça que, à l’usine le caissier lui a répondu qu’il n’avait pas d’ordres, et lui a conseillé d’aller voir Monsieur. Faut-il le faire entrer ?

– Qu’il vienne.

– Ma mère, dit Paul, vous prétendez que c’est moi qui ait tué Didier, je suis certain que c’est vous qui avez ordonné cet assassinat. J’ai payé pour vous racheter du déshonneur.

– Tais-toi, Paul, j’ai payé pour te sauver.

– Ah laissons cela, laissons. Que ces souvenirs maudits ne soient plus jamais évoqués. Vous m’accusez. Je vous accuse. Nous ne saurons jamais la vérité. En tout cas, adieu. Vous êtes ruinée et je le suis. Mon frère Robert ne peut aucunement nous aider puisque, dans la succession de mon père, sa part a été représentée par les immeubles et les machines, et que l’usine ne peut désormais servir qu’à être mise aux enchères pour solder nos immenses créances. Ce garçon de recettes qui vient, qui nous apporte des traites, je vais donc le renvoyer. C’est la faillite ce soir. Ce sera la banqueroute demain. Ma mère, ne me répondez pas, voici mes dernières paroles. Quand cet homme sortira d’ici, je me brûlerai la cervelle. Je vous pardonne. Adieu.

M me Granjeard, pour toute réponse, bondit hors de son fauteuil, courut à son fils. Cette femme froide et sèche, qui n’avait jamais eu, jusqu’alors qu’un seul souci : l’argent, qu’une préoccupation : l’argent, qu’un désir : l’argent, ne trouva qu’un mot à répondre, qu’un mot à crier, et tout son amour maternel sanglotait dans ses paroles :

– Paul, Paul, Paul !

Hélas, au moment même, la porte du cabinet de travail s’ouvrit, un garçon de recettes, le bicorne sous le bras, entra :

– Bonsoir, messieurs dames, dit-il, je viens pour l’échéance. Six traites à vous présenter. Total, sept cent dix mille francs.

Paul Granjeard s’était levé. Il allait répondre, l’inévitable allait se produire.

Soudain, dans l’antichambre des pas résonnèrent. Deux hommes se précipitaient dans la pièce.

Le dernier entré interpella le premier.

– Monsieur Havard.

L’autre se retourna, demeura immobile, figé par une stupéfaction :

– Juve, vous ici. Ah, par exemple.

Mais Juve, car c’était bien Juve qui venait d’entrer dans la pièce derrière M. Havard, Juve avait déjà retrouvé son calme :

– Au fait, dit Juve, nous arrivons au moment où l’on parlait d’affaires. Ne retardons pas plus longtemps ce brave encaisseur. M. Paul Granjeard, je pense. Oui ? Eh bien voici les fonds que vous attendiez. Voici le million que Juve vous devait. Vous pouvez payer.

Juve jeta sur le bureau de Paul Granjeard une liasse de billets de banque.

***

Dix minutes plus tard, l’encaisseur réglé, payé jusqu’au dernier centime, quatre personnages demeuraient seuls dans le bureau de travail.

C’étaient M. Havard, Juve, Paul Granjeard et sa mère.

Un instant, les uns et les autres restèrent silencieux, comme étourdis.

Puis, en même temps, M me Granjeard et son fils demandèrent, d’une même voix :

– Mais enfin que signifie ?

Juve haussa les épaules, M. Havard répondit :

– Cela signifie, Madame, répliquait-il, que d’abord la justice sait maintenant de façon absolue que vous êtes innocents, vous et votre fils. Celui qui a tué Didier Granjeard, c’est Fantômas, l’épouvantable, le terrifiant criminel dont vous avez dû entendre parler.

Bientôt, mère et fils s’étreignirent.

– Pardon, maman, de vous avoir cru coupable, disait Paul Granjeard.

– Pardon, mon fils, de t’avoir soupçonné.

– Autre chose, poursuivait M. Havard, si c’est Fantômas qui a tué votre fils, je ne vous cacherai pas que c’est aussi un peu Juve. Ou plutôt, – car il ne faut pas laisser flotter le moindre équivoque là-dessus – le Juve que vous avez connu, un Juve qui, en réalité était Fantômas, qui vous a fait chanter, comme me l’a appris Robert Granjeard, en prenant la personnalité du vrai, du grand, du célèbre policier Juve. Et j’ajouterai, Madame, que c’est à Juve, au vrai Juve et à son ami Fandor, que vous devez de pouvoir aujourd’hui, non seulement être absolument indemnes de toute accusation, mais encore faire face à votre échéance.

– Mais, ce Juve, le vrai Juve, où est-il donc ?

Juve, en guise de réponse, éclatait de rire :

– Je vous salue, madame, faisait-il et j’ai l’avantage de me présenter moi-même à vous. C’est bien moi Juve, et ce n’est personne d’autre, je vous prie de le croire.

***

Une heure plus tard, Juve et M. Havard, prenaient congé de M me Granjeard et de son fils, définitivement innocentés, sauvés du déshonneur et de la ruine. Le chef de la Sûreté et le policier les abandonnaient à leur bonheur, à la paix enfin retrouvée.

Seulement, M. Havard, amicalement, frappait sur l’épaule de Juve :

– Mon cher, je vous retiens à déjeuner. Vous avez bien des choses à me dire, car enfin, il y a un détail que j’ignore, et qui a son importance, si je sais comment vous avez établi que Fantômas était le coupable, je ne vois pas du tout comment vous avez retrouvé l’argent des Granjeard.

– Bah, cela n’a pas grand intérêt.

Sur les instances du chef de la Sûreté, pourtant, Juve se décida à sortir de sa modeste réserve. Il conta, en détails, comment, de la rue Froidevaux il avait poursuivi Fantômas, saisi par le vertige avait jeté dans le vide le portefeuille bourré de billets de banque, puis, avait bondi sur le toit de l’ascenseur qui le mettait hors d’atteinte :

– À ce moment, précisait Juve, j’étais naturellement furieux. Remarquez, Monsieur Havard, que ces événements avaient lieu ce matin, à une heure et demie. Il faut encore que nous ayons eu la veine d’arriver à temps. Je me disais : il a laissé les billets en bas. S’il trouve moyen de descendre pour les rattraper, je suis roulé de toutes les manières.

– En effet, et alors ?

– Alors, continuait Juve, je me trompais tout bonnement. Figurez-vous qu’à peine Fantômas était-il disparu sur le toit de son ascenseur, que j’apercevais, remontant vers votre serviteur, toujours cramponné aux charpentes de la tour, l’énorme contrepoids de l’ascenseur. Or, savez-vous, ce que le hasard avait fait tomber sur ce contrepoids, ce que ce contrepoids me rapportait ?

– Ma foi, non.

– Les billets de banque. Fantômas avait jeté son portefeuille au hasard, et il était tombé là-dessus. Je n’ai eu que la peine de les cueillir au passage. Descendu de la tour, je suis naturellement parti à toute allure, non pas à la recherche de Fantômas, disparu, évanoui, comme bien vous pensez, mais à Saint-Denis. Je savais que nous étions le 31, jour d’échéance, je connais la situation désespérée des Granjeard. Bref, vous avez vu le reste. J’ai encore eu la veine d’arriver à temps. Tout est bien qui finit bien, monsieur Havard. Mais une fois de plus Fantômas m’a échappé. Ah, par exemple, je vous promets bien que je ne lui laisserai pas un long répit. Je vais me reposer deux jours, puis…

– Vous tenez à vous reposer, Juve ?

– Dame, sans doute, pourquoi ?

Le visage tout à l’heure souriant du chef de la Sûreté s’était singulièrement rembruni :

– Figurez-vous, faisait-il lentement, que ce matin même, on m’a signalé par télégramme, un crime inouï, atroce, incompréhensible, quelque chose qui dépasse en horreur et en mystère tout ce que l’on peut inventer… cela se passe dans les Landes, Juve, mon vieux Juve, j’avais pensé à vous. Est-ce que ?

Juve ne semblait plus du tout songer à prendre de repos. Avec une voix tranquille, comme parlant d’une chose toute naturelle, le policier déclara :

– Donnez-moi tous les détails connus, chef, je vais partir là-bas immédiatement.

FIN


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