Текст книги "Сочинения в двенадцати томах. Том 3"
Автор книги: Евгений Тарле
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История
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III
Архив Лионской торговой палаты (Июль, 1805 г.)
Proces-Verbaux des délibérations, 135.
Заседание 13 термидора XIII года.
On lit une lettre des messieurs les fabricants chapelliers et une copie du mémoire qu’ils présenteront à Monsieur le commissaire général de police au mois de ventôse; elles ont pour objet d’engager la chambre à faire ce qui dépendra d’elle pour obtenir la prompte publication de l’ordonnance de M. le commissaire général du 11 flor. dernier, sur la police concernant les ouvriers, qui lui est attribuée par la loi du 22 germinal an 11.
Dans l’un et l’autre écrit ils exposent que le licence, l’insubordination régnent parmi les ourviers qu’une coalition, contre les chefs d’ateliers, organisée par quelqu’uns et dont gémissent ceux d’entre eux qui respectent leurs devoirs et qui se trouvent violemment enveloppés par elle tendent évidemment à la ruine de leurs fabriques, si elles n’étaient bientôt réprimées. Le remède qu’ils trouvent à ces maux est la publication de l’ordonnance de M. le commissaire général du 11 floréal; ils la demandent avec les plus vives instances. – Après cette lecture une députation de Mrs les fabricants chapeliers, composée de MM. Chambry, Millbon, Pordon, Buret – est introduite. Chacun d’eux expose alternativement à l’assemblée en termes plus forts encore que ceux employés dans leur lettre…, les maux auxquels sont livrés leurs fabriques par l’insubordination de leurs ouvriers qui ne craignent pas d’abandonner leurs ateliers dans le moment où les commissions pressent; de travailler une heure de moins par jour qu’ils ne doivent, et font la loi pour le prix de leurs journées. Tls la prient de concourir avec eux à la plus prompte publication de l’ordonnance de M. le commissaire général de police.
Торговая палата постановила исполнить желание хозяев и просить полицию о соответствующем распоряжении.
IV
Архив Лионской торговой палаты
Procès-Verbaux des délibérations, 93 (1805)
Адрес Наполеону I, поданный при его проезде через Лион
Sire,
A la tête des armées Votre présence fut toujours le présage de la victoire; elle ramène parmi nous le bonheur et de vastes espérances. Nous osons les fonder sur la bienveillance de Votre Majesté, sur le souvenir de nos malheurs et surtout sur l’intérêt qu’ils ont su lui inspirer. Hésiterions-nous à nous y livrer lorsque Votre Majesté a daigné ne pas les éloigner, lorsque d’un seul mot elle peut rendre à la France un commerce annuel de cinquante à soixante millions; et son antique splendeur à une ville infortunée, si longtemps l’objet de la jalousie de nos rivaux? Nos vœux sollicitaient depuis longtemps la même faveur que François I avait accordée à nos pères; il jeta le premier les fondements de la prospérité de notre ville, l’expérience justifia la sagesse de ses vues; il favorisa par toutes sortes de moyens le passage en franchise par Lyon des marchandises étrangères allant à l’étranger. Nos richesses s’accrurent, la vue des magnifiques brocarts fabriqués en Italie nous porta à les imiter. D’abord émules des italiens, bientôt nous ne connûmes plus de concurrents.
Attendions nous moins du héros qui fixât et sut aggrandir les destinées de la France, lorsque reclamant auprès de lui le commerce de nos pères, nous sollicitons la même faveur dont jouissent depuis deux ans nombre de villes maritimes moins à portée que nous d’approvisionner de denrées coloniales et de marchandises de Levant – la Suisse et l’Allemagne?
Négligerions-nous les avantages que nous offrent notre position, nos habitudes et nos relations pour contribuer à la prospérité de la France et à la nôtre? Moins empressés à les faire valoir, nous mériterions se que nous aurions le plus à redouter, le blâme de Votre Majesté elle-même. Loin de nous la crainte de voir ce nouvel établissement affaiblir l’eclat et l’activité de nos manufactures. Un accroissement de population, l’augmentation des fonds circulants sur la place, la reconstruction de nos édifices, l’abord d’un plus grand nombre d’étrangers peuvent-ils nuire à la prospérité de nos manufactures? Peut-on appréhender leur decadence, des causes mêmes qui tendent à les en retirer?
Le demande d’un entrepôt fixe déjà l’attention des maisons étrangères qui nous avoisinent, plusieurs n’attendent que la décision de Votre Majesté pour venir se fixer parmi nous. On peut en citer qui déjà cherchent à prendre des mesures pour leur prochain établissement.
Telles sont, Sire, les principales considérations que la chambre de commerce de Lyon soumet aux lumières de Votre Majesté Impériale, tels sont les vœux qu’elle forme pour le bonheur de ses concitoyens. Heureuse d‘en être un instant l’organe auprès de Votre Majesté, elle apprécie encore plus l’honneur de vous offrir l’hommage du profond respect avec lequel nous sommes.
Der Votre Majesté les très humbles et très fidèles sujets.
V
(17 февраля 1806 г.)
Considérations à l’appui du mémoire présenté à Sa Majesté l’Empereur par les fileurs et tisseurs du Département du Rhône et par les fileurs et tisseurs du Département de la Drôme.
Lorsque l’art de la filature étoit dans l’enfance parmi nous, lorsque un préjugé mal entendu s’opposoit à la propagation des moyens industriels qui en diminuant les fraix de main d’œuvre donnoient une grande perfection au travail; ont étoit forcé d’avoir recours au commerce de l’Inde pour se procurer les toilles de coton nécéssaires à la consommation de nos manufactures d’indiennes;
Ce commerce faisoit sortir annuellement de France des sommes considérables en argent qui ne renlroient plus oû au moins qu’en très petite-partie, puisque les objets d’exportation se reduisoient à peu de chose;
Il est vrai que la compagnie oû des négociants français faisoient par cette importation des bénéfices qui diminuoient d’autant la somme des espèces exportées outre que c’étoit une école pour notre marine; les établissements que nous avions sur la côte de Coromandel et de Malabar offroient de grandes ressources pour le commerce de la Chine es du Japon;
Mais à présent que nos établissements dans cette partie du globe n’existent plus; à présent que les anglais ont mis en leur pouvoir toute la presqne’ile de l’Inde; nous n’avons plus de compagnie, ni commerçants fiançais qui puissent faire ce commerce directement, et c’est des anglais seuls que nous pouvons nous procurer les toiles de coton qui se consomment chez nous, pour lesquelles seulement nous leurs payons la somme annuelle de 70 à 80 millions!!!
Pour nous exonerer d’un si enorme tribut, il fallut recourir à l’établissement des filatures et tissures sur notre propre sol; et depuis quelques années que le gouvernement, par des sages réglemens, et la prohibition sur certaint objets fabriqués, tels que basins, piquets velours etc. les avait encouragés, ont avait vu s’éléver des fabriques dans ce genre dans toutes les parties de la France.
Le gouvernement Anglais n’a pu voir ces établissements de sang froid; avec le commerce exclusif en Europe des cotons filés et de leurs tissus, l’Angleterre gagne annuellement de sommes énormes et soutire tout l’argent du continent, qui sert ensuite à corrompre les ministres des diverses puissances et à entretenir la guerre et la discorde; ensorte qu’en dernier résultat c’est nous qui fournissons une partie des subsides qu’elle accorde aux puissances qui nous font la guerre;
Il est donc urgent de faire cesser un ordre de chose aussi ruineux, et la mesure que prendra l’empereur des français, ne peut être ni trop prompte, ni trop forte; car le mal est à son comble. —
Beaucoup de chefs d’ateliers, espérant que par une prohibition absolue, les fils et tissus étrangers ne pourroient faire concurence aux leurs, avoient augmenté le nombre de leurs métiers; à Paris, à Rouen, les ateliers ne s’occupoient que de la construction des nouvelles machines pour la filature, et dans les départements, plusieurs établissements dans ce genre s’étoient formé, oû étoient prêts à l’être, lorsque tout à coup ce genre d’industrie s’est trouvé frappé d’une paralysie totale.
Dans le Midy, dans le Département de la Drôme entre autre, les filatures de coton commençaient à s’y propager, au point que dans la seule ville de Crest – dont la population excède tout au plus quatre mille âmes, plus de cinq cents individus etoienl occupés à ce genre d’industrie. Messieurs Daly et C° y avoient même formé un établissement de tissures en toiles de coton composé de cinquante métiers, mais ne pouvant soutenir la concurrence étrangère ils se sont vu forcés de l’abandonner;
Ces filatures alimentoient les fabriques de Montpellier qui offroient un double avantage à la France; par leurs teintures en ronge qui comsommoient les huiles, et d’avancer d’autres productions de notre sol;
Les tissus et les filés en couleurs de ces deux villes s’exportaient dans les iles et en Espagne, débouchés entièrement perdus pour nous, l’Espagne en a entièrement prohibé l’entrée et la consommation de nos colonies est réduite à peu de chose;
Remarquons, néanmoins, que l’Angleterre ne cesse d’introduire ses filés et tissus en coton dans le Portugal et de là en Espagne, ensorte que bientôt nos toiles de Flandre et de Voyron y auront très peu de consommation par la preferance qu’on y accorde aux kalicots et perkales anglaises pour chemises et autres;
Les fabriques de Lyon et de Nîsmes emploient beaucoup de coton filé, mélangés avec de la soie; et font ainsi des étofes qui ont cours dans le nord de l’Europe; mais les filés anglaises s’y présentent encore en concurence, et les bas prix leurs obtient la préférence;
C’est cotons filés audessous du N 60 quoique prohibés, ne parviennent pas moins, on ne sait comment, dans le cœur de la France; sans doute à la faveur de ceux qui sont d’une finisse supérieure et toujours par une maneuvre coupable;
L’arrété de S. M. l’Empereur de jour complémentaire an 13, en augmentant les droits d’entrée sur les fils et tissus en coton, ne remédiera pas au mal que font aux nôtres ceux venant de l’Angleterre, pareeque les primes que le gouvernement anglais accorde au commerce sur les exportations, et les gros bénéfices qu’il fait sur tout ce qu’il tire de i’Inde, lui permettront de baisser les prix de ces objets au point de les livrer au dessous de ceux de nos fabriques:
Craint-on qu’une prohibitions totale prive nos fabriques d’indiennes des toiles necéssaires pour leurs consomations? on ne le pense pas; des miliers de métiers sont prêts à se monter; pour peu que la consomation de leurs tissus soit assurée à Nîsmes, à Montpellier et à Avignon, on est sûr que plus de trois mille ouvriers qui ne font rien, se livruiroient à ce genre d’industrie, auqueis ils sont si familliers est qui est si facile à enseigner que dans 40 à 45 jours ils pourroient dresser la même quantité d’apprenifs; sans compter que l’emploi de la navette volante pour les tissus de grandes largeurs, réduit le nombre des tisseurs de moitié; sans compter encore que les filés, provenant de nouvelles machines, ont plus de prix et l’ouvrier fait un tiers de plus d’ouvrage;
Ainsi l’on peut affirmer que les fabriques de France seroient bientôt à même de fournir les quantités des tissus nécessaires à celles d’indiennes et même an delà;
Ajoutons à toutes ces considérations que non seulement la France s’allegeroit d’un tribut enorme envers son ennemi implacable en cessant d’importer ses fils et tissus en coton, mais même l’on verroit bientôt d’autres états imiter son exemple et appauvrir d’autant cette puissance ambitieuse et jalouse qui ne cesse de méditer la ruine des autres états pour s’emparer du commerce du monde;
Ainsi le héros qui gouverne la France ajoutera beaucoup à sa gloire, il aplanira une partie des obstacles qui s’opposent à ses grands desseins – contre ces audacieux insulaires, s’il parvient à affranchir la France du tribut annuel quelle est forcée de lui fournir, que dis-je? à présent que ses éclatantes victoires l’on rendu l’arbitre des destinées des états du continent, qu’il exige pour condition essentielle de la paix qu’il leur accorde, que tout les ports du continent soient fermés aux Anglais, et bientôt la superbe Albion renoncera à l’acte de navigation inventé par Cromwell, et conformant ses principes à ceux que la justice et l’humanité prescrivent à toutes les nations policées, elle se bornera à jouïr des avantages de sa position, de son industrie et de sa civilisation, sans s’opposer à ce que les autres nations usent du même privilège;
En exigeant une pareille mesure de la part des autres états de l’Europe, l’Empereur ne feroit que leur bien; puisqu’ils n’en est aucun qui ne soit également tributaire de l’Angleterre, tant pour les objets en question, que pour une infinité d’autres; et alors colla tourneroit l’industrie de leur population de ce coté, et pourroit, en attendant qu’elle eût atteint la perfection nécéssaire, fournir un débouché à l’excédent de nos filés;
A cet effet les fileurs et tisseurs soussignés déposent aux pieds du trône leurs respectueuses observations avec la confiance que la premier regard de l’Empereur, après avoir réglé le sort de ses illustres compagnons, se portera sur la partie industrieuse de ses peuples, qui en faisant des vœux pour la conservation de sa précieuse personne, ne cesse de concourir par ses laborieux travaux, au soulagement de la classe indigente et la prospérité du commerce et l’agriculture.
Fait à Crest le 17-e février 1806.
(следуют подписи).
Vu pour legalisation des signatures des fileurs et tisseurs de Crest qui ont signé cy dernier.
Fait en mairie à Crest le 19 février 1806.
Bellier.
VI
Нац. арх.
AF. IV – 1060, pièce n° 39.
28 février 1806.
A Sa Majesté l’Empereur et Boi.
Sire!
Votre Majesté à bien voulu prendre en considération les réclamations des fileurs et tisseurs français, et déjà Votre décret du 22 février ranime nos esperances, daignez, Sire, en agréer l’hommage de notre respectueuse reconnaissence.
Oui, Sire, tout effrayés que nous soyons du droit imposé à l’introduction des cotons en laine, nous osons nous flatter, que l’exécution stricte et sévère, des intentions salutaires du décret, en debarassant l’industrie française du monopole de nos ennemis, rendra à nos ateliers toute l’activité possible, et nous donnera les moyens de fournir aux manufactures de toiles peintes, des belles qualités, à des prix modérés, en quantité suffissante et même au delà de leurs besoins pour les amener à regarder ainsi que nous, le décret du 22 février comme un nouveau et important bienfait de Votre Majesté.
Nous sommes, Sire, avec le plus profond respect, de Votre Majesté Impériale et Royale.
Les fidèles serviteurs et sujets, Les fileurs du Département de la Seine et environs.
Paris, le 28 février 1806.
(13 подписей)
VII
Гамбургский гос. архив 1806 г.
Пачка: Aus der Akte Cl. I Lit. Pb. Vol. 8 d. Fasc. 17. Vol. 14: betr. Briefe von Colquhoun, kurz vor und seit Erneuerung der Blockade, 1806.
Secret and Confidential.
Observations on the facilities afforded by the merchants of Hamburgh in the purchase of British manufactures, East India goods and colonial produce during the late and the present war and on the advantages which will result to Great Britain and Ireland from the removal of the blockade of the river Elbe.
The free imperial city of Hamburgh has been for centuries past a great enterpot for merchandize intended for the consumption of the North of Europe; but it was not until the invasion of Holland by France during the last war, that this city became the center of exchange, and the grand depot of the chief part of the colonial produce, East India goods and British manufactures, destined for the consumption of all Europe.
The excellent constitution of the Bank of Hamburgh afforded great facilities to her merchants, and enabled them, with the assistance of their own extensive capitals, to establish a chain of correspondence with every commercial town in the different kingdoms and states in Europe, not even excepting Turkey, and from their connections thus formed, they have been accustomed for the last twelve years, to receive regular orders for merchandize of every description, chiefly imported from Great Britain, which notwithstanding every difficulty, which was opposed to their exertions, they circulated in Germany, France, Spain, Italy, Austria, Hungary, Poland and the Turkish dominions, in so much that for a succession of years their imports alone from Great Britain exceeded eight millions Sterl. annually.
After a certain period the chain of connection became so perfectly systematized, and their friends and correspondents were so numerous in every city, town, and village in Europe, that they were enabled by their assistance, stimulated by personal interest, to counteract all the exertions of the French governement, for the purpose of preventing the introduction of Britisch manufactures and other goods into the different countries. Where prohibitory edicts were attempted to be enforced, local influence obtained certificates in every quarter for a triffle, and thus did British manufactures and colonial produce and East India goods find their way to the remotest purchaser in spite of every obstacle.
In addition to this, the same chain of extensive connections enabled the Hambourgh merchants, while the ports of Italy were shut against the British trade, to bring over land the raw silks, and other valuable commodities from that, and other countries, necessary for the manufactures of England, in so much that during the most calamitous period of the last war the supplies of every raw material usually furnished to this country from every interdicted port of Europe, were procured in sufficient quantities through the medium of Hamburgh. And even during the unfortunate blockade of the Elbe, which took place soon after the commencement of the present war, which so much crippled the trade of the North of Europe, it was chiefly through the medium of the merchants of Hamburgh that British goods found their way to the various purchasers and consumers on the continent, since the Danish port of Toningen afforded no facilities of this nature, and it became necessary to transport the goods to Hamburgh at a great expence by land carriage through Holstein, and ultimately in small craft which navigated on the Danish side of the Elbe from Toningen to Hamburgh in consequence of a relaxation of the blockade with respect to such vessels. In all cases it became necessary that the goods should be deposited in Hamburgh, for the purpose of being assorted, previous to their being sent in transit to their various destinations in different parts of Europe.
The departure of the French army from Hanover in October 1805 produced a total removal of the blockade, upon which the trade began to resume its former vigour, and was progressively increasing to a great and beneficial extent, notwithstanding the efforts of the French government to prevent it, when the unjust assumption of the sovereignty of Hanover on the part of Prussia, and the subsequent proclamation of that power prohibiting the introduction of British goods produced a recent order from this government for resuming once more the blockade of the Elbe.
It is here to be observed that the order of the Prussian government simply states
that the ports of the North Sea, as well as the rivers
emptying themselves therein, shall be shut against
British commerce the same as when occupied by the
French troops.
In order therefore to ascertain the true import of this edict, it becomes necessary to inquire, what were the nature and extent of the obstructions offered by the French during the period they occupied Hanover?
It will be found that no instance occured, when the French government attempted to seize, examine or interrupt any vessel passing up the Elbe, altho’ it is certainly true, that within that period three ships were seized by the French soldiery at Cuxhaven, and condemned en militaire: but this outrage had not the sanction of the French government, although it afterwards (when the spoil was divided among the soldiers, and could not be recovered) shamefully connived at what had been done.
It is further to be observed, that as the Prussian government profess to follow only the system, which was practiced by France, that in conformity to the conduct of that power they will not presume to disturb neutral vessels passing and repassing upon the Elbe to, and from Hamburgh, in as much as it was never done by the model, which Prussia professes to follow, and therefore it can scarcely admit a doubt, that such neutrals will be permitted to navigate to, and from Hamburgh without molestation; neither is it to be supposed that the edict of Prussia will be carried into execution, in the manner it imports, as it has been extorted from that power by France, and has been unwillingly acceded to: and still less is it to be excepted, that any rigid regulations will be established with respect to the transit of British goods through the dominions of Prussia, in as much as that country requires regular supplies of colonial, and East India goods and British manufactures, which have become indispensibly necessary for the comfort and convenience of the people.
But admitting that a system equally rigid should prevail, as that, which France established, still as British goods then found their way through the exertions of the Hamburgh merchants into the interior of Europe, it follows of course, that nothing that Prussia can do, will prevent it, provided they pass through the same chain of connections. Besides as the Prussian edict refers only to the rule established by France, and as that rule extended only to the territory (namely Hanover) then in their possession, it can not be fairly construed, as applying to any of the other countries under the government of Prussia. If however it should be found even to extend to the whole of the Prussian dominions, it will not be effectual, if the mode of conveyance remains with the Hamburgh merchants.
This however cannot he effected, unless the blockade of the Elbe is withdrawn. This river is claimed by no belligerent or even neutral power. It is completely free, and Hamburgh being also a free city, is a neutral state in amity with Great Britain.
During the period when the French occupied Hanover, no attempt was made to disturb the commerce, or the commercial proceedings of the city of Hamburgh. Its neutrality in all instances was respected, and as the strongest assurances have been recently given by the French government, that no attempts will be made or suffered, whereby its liberties or independence shall be disturbed, it is expected that it will remain in statu quo, and that its freedom of trade will be preserved.
Admitting this to be the case, it should seem for the reasons already assigned, to be of the greatest importance, that the trade with Hamburgh should not be interrupted. With Holland although an enemies country, an intercourse by neutral vessels has been courted by the policy of Great Britain, and it has always been accounted a wise policy. The same principle applies to Hamburgh in a tenfold degree, because of the great additional vent, which through this medium will be afforded for British manufactures, colonial produce and East India goods. Besides Hamburgh is not an enemies country, and the goods landed there, are not subject to the capricious interferences and seizures, which have so often disturbed the commerce of Holland through the medium of French influence, producing outrage and injustice.
But even admitting that a hazard existed, it is by no means proposed or expected, that the risk is to be incurred by British subjects, either in the other belligerent powers, to whose countries British goods are constantly would be the purchasers for their correspondents all over Europe. The goods as well as the ships would be completely neutral property. The British underwriters would not even be called upon to insure this property, as the greatest facilities in this respect exist at Hamburgh.
It may perhaps be argued, that this measure would aid the enemy. If such reasoning were just, it would apply equally to Holland, and all the other belligerent powers, to whose countries British goods are constantly shipt in neutral vessels. But the fact is, that it would weaken the enemy by increasing the resources of Great Britain for carrying on the war. It would ease the warehouses of the merchants and of the manufactures of the masses of commercial property, with which they are overloaded, and by extensive sales they would be enabled to continue their enterprize – but it would do more, while it gave a favorable turn to the exchange with the continent, it would enable Great Britain and Ireland, through the medium of Hamburgh, to obtain the raw silk and other light productions from Italy so indispensibly necessary to our manufactures, while it would open a source for the supply of various other raw materials from Germany and other parts of Europe, no less indispensible.
The blockade of the Elbe cannot in the smallest degree injure Prussia. It only can injure unoffending Hamburgh and Great Britain. But Prussia might be considerably distressed, if in addition to the river Ems, the blockade were extended to Stettin, and still more to Colberg and Rugenwalde, by which Prussia would at once be deprived of the exportation of her linens, and all other manufacturing materials, and such a measure might perhaps compel that power, to withdraw her restrictions with respect to British ships navigating upon the Elbe as such a measure would produce the utmost distress and ruin to the numerous linen manufactures of Prussian Pomerania.
But in fact the only injury Great Britain could sustain, provided the Elbe were opened by the removal of the blockade under the existing circumstances, would be the exclusion of British ships for a time from the trade, which is a mere nothing and can never be put in competition with the incalculable advantages, which will result from this measure – especially when it is considered that at all times, and particularly during war, a vast proportion of this trade has been carried on in neutral bottoms.
By raising the blockade of the Elbe, it is highly probable, that in spite of every difficulty opposed by the French government, the exportation from Great Britain will resume its former vigour, but if the apparently unnecessary system is adopted, of forcing the trade, through the circuitous route of the Danish port of Toningen, it will not only be greatly crippled and reduced, and subject to much plunder as well as an immense expence in the transit of ponderous articles, such as sugar, through Holstein by land carriage, but such a mode of conveyance will attract infinitely more notice than if the vessels proceeded in a direct course with their cargoes to Hamburgh.
For these and other reasons, which could be offered shewing the immense benefits which will result to Great Britain and Ireland, from preserving a free intercourse with Hamburg it is humbly hoped, that His Majesty’s government on a full consideration of these advantages will be pleased to withdraw the recent order for blockading the Elbe, and in the first instance at least permit the experiment of a free intercourse with Hamburgh to be made in neutral vessels, since for the reasons already offered there is almost a moral certainty, that it will not be disturbed in the smallest degree by the powers at war with Great Britain.
17-th april 1806.
Copy of a letter to Lord Auckland inclosing the memorial saying Observations.
James Street Westminster 17-th april 1806.
My Lord,
The incalculable importance of the inclosed observations I am convinced will plead my apology for pressing the subject matter of them upon that very early attention, which the present distressed state of our trade the attention of His Majesty’s government as early as possible, with a view if possible, to an order being sent by the mail of to morrow, to suspend or rather to countermand the blockade of the Elbe.
I have been for nearly two years the accredited agent of the Republic of Hamburgh, and have bestowed much labour, with a view to obtain a knowledge of the nature and extent of the trade, and its importance to this country.
But in these delicate and difficult times it is not safe for the Senate to disclose many important facts, elucidating the advantages this country derives from the commercial intercourse with that city, or what steps its merchants have adopted, to promote a circulation of British goods all over Europe: nor can I in my public capacity, as their deputy or agent venture, to bring the case under the review of government in the shape of a memorial, to be presented in the usual official form to the Minister for foreign affairs, lest the publicity of such a document now, or at any time hereafter from the unfortunate state of Europe, might prove fatal to the liberties of Hamburgh, in the preservation of which this country is so much interested.
I have therefore presumed to bring the case forward under the title of Observations, which can be transmitted to no person with greater proprieté than your Lordship, since it can not pass to His Majesty’s councils through a channel more appropriate, or better calculated to command that very early attention, which the present distressed state of our trade and the importance of the case imperiously solicits.
I have the honor to be etc.