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Les trois mousquetaires, vol. 1 (illustré par Maurice Leloir)
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Автор книги: Alexandre Dumas



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–Allez donc avec votre belle duchesse! je ne vous retiens plus.

–Eh! elle n’est déjà point si déchirée, que je crois!

–Voyons, monsieur Porthos, encore une fois, c’est la dernière: m’aimez-vous encore?

–Hélas! madame, dit Porthos du ton le plus mélancolique qu’il put prendre, quand nous allons entrer en campagne, dans une campagne où mes pressentiments me disent que je serai tué...

–Oh! ne dites pas de pareilles choses! s’écria la procureuse en éclatant en sanglots.

–Quelque chose me le dit, continua Porthos en mélancolisant de plus en plus.

–Dites plutôt que vous avez un nouvel amour.

–Non pas, je vous parle franc. Nul objet nouveau ne me touche, et même je sens là, au fond de mon cœur, quelque chose qui parle pour vous. Mais, dans quinze jours, comme vous le savez ou comme vous ne le savez pas, cette fatale campagne s’ouvre; je vais être affreusement préoccupé de mon équipement. Puis, je vais faire un voyage dans ma famille, au fond de la Bretagne, pour réaliser la somme nécessaire à mon départ.

Porthos remarqua un dernier combat entre l’amour et l’avarice.

–Et comme, continua-t-il, la duchesse que vous venez de voir à l’église a ses terres près des miennes, nous ferons le voyage ensemble. Les voyages, vous le savez, paraissent beaucoup moins longs quand on les fait à deux.

–Vous n’avez donc point d’amis à Paris, monsieur Porthos? dit la procureuse.

–J’ai cru en avoir, mais j’ai bien vu que je me trompais.

–Vous en avez, monsieur Porthos, vous en avez, reprit la procureuse dans un transport qui la surprit elle-même; revenez demain à la maison. Vous êtes le fils de ma tante, mon cousin par conséquent; vous venez de Noyon en Picardie, vous avez plusieurs procès à Paris, et pas de procureur. Retiendrez-vous bien tout cela?

–Parfaitement, madame.

–Venez à l’heure du dîner.

–Fort bien.

–Et tenez ferme devant mon mari, qui est retors, malgré ses soixante-seize ans.

–Soixante-seize ans! peste! le bel âge! reprit Porthos.

–Le grand âge, vous voulez dire, monsieur Porthos. Aussi le pauvre cher homme peut me laisser veuve d’un moment à l’autre, continua la procureuse en jetant un regard significatif à Porthos. Heureusement que par contrat de mariage nous nous sommes tout passé au dernier vivant.

–Tout? dit Porthos.

–Tout.

–Vous êtes femme de précaution, je le vois, ma chère madame Coquenard, dit Porthos en serrant tendrement la main de la procureuse.

–Nous voilà donc réconciliés, cher monsieur Porthos? dit-elle en minaudant.

–Pour la vie, répliqua Porthos sur le même air.

–Au revoir donc, mon traître.

–Au revoir, mon oublieuse.

–A demain, mon ange.

–A demain, flamme de ma vie.

XXX

MILADY

D’Artagnan avait suivi milady sans être aperçu par elle: il la vit monter dans son carrosse, et il l’entendit donner à son cocher l’ordre d’aller à Saint-Germain.

Il était inutile d’essayer de suivre une voiture emportée au trot de deux vigoureux chevaux. D’Artagnan revint donc rue Férou.

Dans la rue de Seine, il rencontra Planchet, qui s’était arrêté auprès de la boutique d’un pâtissier, et qui semblait en extase devant une brioche de la forme la plus appétissante.

Il lui donna l’ordre d’aller seller deux chevaux dans les écuries de M. de Tréville, un pour lui, d’Artagnan, l’autre pour lui, Planchet, et de venir le joindre chez Athos, M. de Tréville, une fois pour toutes, ayant mis ses écuries au service de d’Artagnan.

Planchet s’achemina vers la rue du Colombier, et d’Artagnan vers la rue Férou. Athos était chez lui, vidant tristement une des bouteilles de ce fameux vin d’Espagne qu’il avait rapporté de son voyage en Picardie. Il fit signe à Grimaud d’apporter un verre pour d’Artagnan, et Grimaud obéit comme d’habitude.

D’Artagnan raconta alors à Athos tout ce qui s’était passé à l’église entre Porthos et la procureuse, et comment leur camarade était probablement, à cette heure, en voie de s’équiper.

–Quant à moi, répondit Athos à tout ce récit, je suis bien tranquille, ce ne seront pas les femmes qui feront les frais de mon harnais.

–Et cependant, beau, poli, grand seigneur comme vous l’êtes, mon cher Athos, il n’y aurait ni princesses ni reines à l’abri de vos traits amoureux.

–Que ce d’Artagnan est jeune! dit Athos en haussant les épaules.

Et il fit signe à Grimaud d’apporter une seconde bouteille.

En ce moment, Planchet passa modestement la tête par la porte entre-bâillée, et annonça à son maître que les deux chevaux étaient là.

–Quels chevaux? demanda Athos.

–Deux chevaux que M. de Tréville me prête pour la promenade, et avec lesquels je vais aller faire un tour à Saint-Germain.

–Et qu’allez-vous faire à Saint-Germain? demanda encore Athos.

Alors d’Artagnan lui raconta la rencontre qu’il avait faite dans l’église, et comment il avait retrouvé cette femme qui, avec le seigneur au manteau noir, et à la cicatrice près de la tempe, était sa préoccupation éternelle.

–C’est-à-dire que vous êtes amoureux de celle-là, comme vous l’étiez de madame Bonacieux, dit Athos en haussant dédaigneusement les épaules, comme s’il eût pris en pitié la faiblesse humaine.

–Moi, point du tout! s’écria d’Artagnan. Je suis seulement curieux d’éclaircir le mystère auquel elle se rattache. Je ne sais pourquoi, je me figure que cette femme, tout inconnue qu’elle m’est et tout inconnu que je lui suis, a une action sur ma vie.

–Au fait, vous avez raison, dit Athos, je ne connais pas une femme qui vaille la peine qu’on la cherche quand elle est perdue. Madame Bonacieux est perdue, tant pis pour elle, qu’elle se retrouve.

–Non, Athos, non, vous vous trompez, dit d’Artagnan; j’aime ma pauvre Constance plus que jamais, et si je savais le lieu où elle est, fût-elle au bout du monde, je partirais pour la tirer des mains de ses ennemis; mais je l’ignore, toutes mes recherches ont été inutiles. Que voulez-vous, il faut bien se distraire.

–Distrayez-vous donc avec milady, mon cher d’Artagnan; je le souhaite de tout mon cœur, si cela peut vous amuser.

–Écoutez, Athos, dit d’Artagnan, au lieu de vous tenir renfermé ici comme si vous étiez aux arrêts, montez à cheval et venez vous promener avec moi à Saint-Germain.

–Mon cher, répliqua Athos, je monte mes chevaux quand j’en ai, sinon je vais à pied.

–Eh bien! moi, répondit d’Artagnan en souriant de la misanthropie d’Athos, qui, dans un autre, l’eût certainement blessé; moi, je suis moins fier que vous, je monte tout ce que je trouve. Ainsi, au revoir, mon cher Athos.

–Au revoir, dit le mousquetaire en faisant signe à Grimaud de déboucher la bouteille qu’il venait d’apporter.

D’Artagnan et Planchet se mirent en selle et prirent le chemin de Saint-Germain.

Tout le long de la route, ce qu’Athos avait dit au jeune homme de madame Bonacieux lui revenait à l’esprit. Quoique d’Artagnan ne fût pas d’un caractère fort sentimental, la jolie mercière avait fait une impression réelle sur son cœur: comme il le disait, il était prêt à aller au bout du monde pour la chercher. Mais le monde a bien des bouts, par cela même qu’il est rond; de sorte qu’il ne savait de quel côté se tourner.

En attendant, il allait tâcher de savoir ce que c’était que milady. Milady avait parlé à l’homme au manteau noir, donc elle le connaissait. Or, dans l’esprit de d’Artagnan, c’était l’homme au manteau noir qui avait enlevé madame Bonacieux une seconde fois, comme il l’avait enlevée une première. D’Artagnan ne mentait donc qu’à moitié, ce qui est bien peu mentir, quand il disait qu’en se mettant à la recherche de milady, il se mettait en même temps à la recherche de Constance.

Tout en songeant ainsi et en donnant de temps en temps un coup d’éperon à son cheval, d’Artagnan avait fait la route et était arrivé à Saint-Germain. Il venait de longer le pavillon où dix ans plus tard devait naître Louis XIV. Il traversait une rue fort déserte, regardant à droite et à gauche s’il ne reconnaîtrait pas quelque vestige de sa belle Anglaise, lorsque au rez-de-chaussée d’une jolie maison qui, selon l’usage du temps, n’avait aucune fenêtre sur la rue, il vit apparaître une figure de connaissance. Cette figure se promenait sur une sorte de terrasse garnie de fleurs, Planchet la reconnut le premier.

–Eh! monsieur, dit-il, s’adressant à d’Artagnan, ne remettez-vous point ce visage qui baye aux corneilles?

–Non, dit d’Artagnan; et cependant je suis certain que ce n’est pas la première fois que je le vois, ce visage.

–Je le crois pardieu bien, dit Planchet: c’est ce pauvre Lubin, le laquais du comte de Wardes, celui que vous avez si bien accommodé il y a un mois, à Calais, sur la route de la maison de campagne du gouverneur.

–Ah! oui bien, dit d’Artagnan, et je le reconnais à cette heure. Crois-tu qu’il te reconnaisse, toi?

–Ma foi, monsieur, il était si fort troublé que je doute qu’il ait gardé de moi une mémoire bien nette.

–Eh bien! va donc causer avec ce garçon, dit d’Artagnan, et informe-toi dans la conversation si son maître est mort.

Planchet descendit de cheval, marcha droit à Lubin, qui en effet ne le reconnut pas, et les deux laquais se mirent à causer dans la meilleure intelligence du monde, tandis que d’Artagnan poussait les deux chevaux dans une ruelle et, faisant le tour d’une maison, s’en revenait assister à la conférence derrière une haie de coudriers.

Au bout d’un instant d’observation derrière la haie, il entendit le bruit d’une voiture, et il vit s’arrêter en face de lui le carrosse de milady. Il n’y avait pas à s’y tromper, milady était dedans. D’Artagnan se coucha sur le cou de son cheval afin de tout voir sans être vu.

Milady sortit sa charmante tête blonde par la portière, et donna des ordres à sa femme de chambre.

Cette dernière, jolie fille de vingt à vingt-deux ans, alerte et vive, véritable soubrette de grande dame, sauta en bas du marchepied sur lequel elle était assise, selon l’usage du temps, et se dirigea vers la terrasse où d’Artagnan avait aperçu Lubin.

D’Artagnan suivit la soubrette des yeux, et la vit s’acheminer vers la terrasse. Mais par hasard un ordre de l’intérieur avait appelé Lubin, de sorte que Planchet était resté seul, regardant de tous côtés par quel chemin avait disparu d’Artagnan.

La femme de chambre s’approcha de Planchet, qu’elle prit pour Lubin, et lui tendant un petit billet:

–Pour votre maître, dit-elle.

–Pour mon maître? reprit Planchet étonné.

–Oui, et très pressé. Prenez donc vite.

Là-dessus elle s’enfuit vers le carrosse, retourné à l’avance du côté par lequel il était venu: elle s’élança sur le marchepied et le carrosse repartit.

Planchet tourna et retourna la lettre, puis, accoutumé à l’obéissance passive, il sauta à bas de la terrasse, enfila la ruelle et rencontra au bout de vingt pas d’Artagnan, qui, ayant tout vu, allait au-devant de lui.

–Pour vous, monsieur, dit Planchet, présentant le billet au jeune homme.

–Pour moi? dit d’Artagnan; en es-tu bien sûr?

–Pardieu! si j’en suis sûr; la soubrette a dit: «Pour ton maître.» Je n’ai d’autre maître que vous; ainsi... Un joli brin de fille, ma foi, que cette soubrette.

D’Artagnan ouvrit la lettre et lut ces mots:

«Une personne qui s’intéresse à vous plus qu’elle ne peut le dire, voudrait savoir quel jour vous serez en état de vous promener dans la forêt. Demain, à l’hôtel du Champ-du-Drap-d’Or, un laquais noir et rouge attendra votre réponse.»

–Oh! oh! se dit d’Artagnan, voilà qui est un peu vif. Il paraît que milady et moi nous sommes en peine de la santé de la même personne. Eh bien! Planchet, comment se porte ce bon M. de Wardes? il n’est donc pas mort?

–Non, monsieur, il va aussi bien qu’on peut aller avec quatre coups d’épée dans le corps, car vous lui en avez, sans reproche, allongé quatre, à ce cher gentilhomme et il est encore bien faible, ayant perdu presque tout son sang. Comme je l’avais dit à monsieur, Lubin ne m’a pas reconnu, et m’a raconté d’un bout à l’autre notre aventure.

–Fort bien, Planchet, tu es le roi des laquais; maintenant, remonte à cheval et rattrapons le carrosse.

Ce ne fut pas long, au bout de cinq minutes on aperçut le carrosse arrêté sur le revers de la route; un cavalier richement vêtu se tenait à la portière.

La conversation entre milady et le cavalier était tellement animée que d’Artagnan s’arrêta de l’autre côté du carrosse sans que personne autre que la jolie soubrette s’aperçût de sa présence.

La conversation avait lieu en anglais, langue que d’Artagnan ne comprenait pas; mais, à l’accent, le jeune homme crut deviner que la belle Anglaise était fort en colère; elle termina par un geste qui ne lui laissa point de doute sur la nature de cette conversation: c’était un coup d’éventail appliqué de telle force que le petit meuble féminin vola en mille morceaux.

Le cavalier poussa un éclat de rire qui parut exaspérer milady.

D’Artagnan pensa que c’était le moment d’intervenir; il s’approcha de l’autre portière et se découvrant respectueusement:

–Madame, dit-il, me permettrez-vous de vous offrir mes services? il me semble que ce cavalier vous a mise en colère. Dites un mot, madame, et je me charge de le punir de son manque de courtoisie.

Aux premières paroles, milady s’était retournée, regardant le jeune homme avec étonnement, et lorsqu il eut fini:

–Monsieur, dit-elle en très bon français, ce serait de grand cœur que je me mettrais sous votre protection si la personne qui me querelle n’était point mon frère.

–Ah! excusez-moi, alors, dit d’Artagnan; vous comprenez que j’ignorais cela, madame.

–De quoi donc se mêle cet étourneau, s’écria, en s’abaissant à la hauteur de la portière, le cavalier que milady avait désigné comme son parent, et pourquoi ne passe-t-il pas son chemin?

–Étourneau vous-même, dit d’Artagnan en se baissant à son tour sur le cou de son cheval, et en répondant de son côté par la portière; je ne passe pas mon chemin parce qu’il me plaît de m’arrêter ici.

Le cavalier adressa quelques mots en anglais à sa sœur.

–Je vous parle français, moi, dit d’Artagnan; faites-moi donc, je vous prie, le plaisir de me répondre en la même langue. Vous êtes le frère de madame, soit, mais vous n’êtes pas le mien, heureusement.

On eût pu croire que milady, craintive comme l’est ordinairement une femme, allait s’interposer dans ce commencement de provocation, afin d’empêcher que la querelle n’allât plus loin; mais, tout au contraire, elle se rejeta au fond de son carrosse, et cria froidement au cocher:

–Touche à l’hôtel!

La jolie soubrette jeta un regard d’inquiétude sur d’Artagnan, dont la bonne mine paraissait avoir produit son effet sur elle.

Le carrosse partit et laissa les deux hommes en face l’un de l’autre, aucun obstacle matériel ne les séparant plus.

Le cavalier fit un mouvement pour suivre la voiture, mais d’Artagnan, dont la colère déjà bouillonnante s’était encore augmentée en reconnaissant en lui l’Anglais qui, à Amiens, lui avait gagné son cheval et avait failli gagner à Athos son diamant, sauta à la bride et l’arrêta.

–Eh! monsieur, dit-il, vous me semblez encore plus étourneau que moi, car vous me faites l’effet d’oublier qu’il y a entre nous une petite querelle engagée.

–Ah! ah! dit l’Anglais, c’est vous, mon maître. Il faut donc toujours que vous jouiez un jeu ou un autre?

–Oui, et cela me rappelle que j’ai une revanche à prendre. Nous verrons, mon cher monsieur, si vous maniez aussi adroitement la rapière que le cornet.

–Vous voyez bien que je n’ai pas d’épée, dit l’Anglais; voulez-vous faire le brave contre un homme sans armes?

–J’espère bien que vous en avez chez vous, répliqua d’Artagnan. En tout cas, j’en ai deux, et, si vous le voulez, je vous en jouerai une.

–Inutile, dit l’Anglais, je suis muni suffisamment de ces sortes d’ustensiles.

–Eh bien! mon digne gentilhomme, reprit d’Artagnan, choisissez la plus longue et venez me la montrer ce soir.

–Où cela, s’il vous plaît?

–Derrière le Luxembourg, c’est un charmant quartier pour les promenades dans le genre de celle que je vous propose.

–C’est bien, on y sera.

–Votre heure?

–Six heures.

–A propos, vous avez aussi probablement un ou deux amis?

–Mais j’en ai trois qui seront fort honorés de jouer la même partie que moi.

–Trois? à merveille! comme cela se rencontre! dit d’Artagnan, c’est juste mon compte.

–Maintenant, qui êtes-vous? demanda l’Anglais.

–Je suis monsieur d’Artagnan, gentilhomme gascon, servant aux gardes, compagnie de M. des Essarts. Et vous?

–Moi, je suis lord de Winter, baron de Sheffield.

–Eh bien! je suis votre serviteur, monsieur le baron, dit d’Artagnan, quoique vous ayez des noms difficiles à bien retenir.

Et piquant son cheval, il le mit au galop, et reprit le chemin de Paris.

Comme il avait l’habitude de le faire en pareille occasion, d’Artagnan descendit droit chez Athos. Il le trouva couché sur un grand canapé, où il attendait, comme il avait dit, que son équipement le vînt trouver.

Il raconta à Athos tout ce qui venait de se passer, moins la lettre de M. de Wardes.

Athos fut enchanté lorsqu’il sut qu’il allait se battre contre un Anglais. Nous avons dit que c’était son rêve.

On envoya chercher à l’instant même Porthos et Aramis par les laquais, et on les mit au courant de la situation.

Porthos tira son épée hors du fourreau et se mit à espadonner contre le mur en se reculant de temps en temps et en faisant des pliés comme un danseur, Aramis, qui travaillait toujours à son poème, s’enferma dans le cabinet d’Athos et pria qu’on ne le dérangeât plus qu’au moment de dégainer.

Athos demanda par signe à Grimaud une bouteille.

Quant à d’Artagnan, il arrangea en lui-même un petit plan dont nous verrons plus tard l’exécution, et qui lui promettait quelque gracieuse aventure, comme on pouvait le voir aux sourires qui, de temps en temps, passaient sur son visage, dont ils éclairaient la rêverie.





TABLE DES CHAPITRES DU TOME PREMIER

Pages.

LETTRE D’ALEXANDRE DUMAS FILS

VII

PRÉFACE

XVII

I.

–Les trois présents de M. d’Artagnan père

1

II.

–L’antichambre de M. de Tréville

22

III.

–L’audience

37

IV.

–L’épaule d’Athos, le baudrier de Porthos, le mouchoir d’Aramis

53

V.

–Les mousquetaires du roi et les gardes de M. le Cardinal

64

VI.

–Sa Majesté le roi Louis treizième

80

VII.

–L’intérieur des mousquetaires

106

VIII.

–Une intrigue de cour

118

IX.

–D’Artagnan se dessine

130

X.

–Une souricière au dix-septième siècle

142

XI.

–L’intrigue se noue

156

XII.

–Georges Villiers, duc de Buckingham

180

XIII.

–Monsieur Bonacieux

191

XIV.

–L’homme de Meung

203

XV.

–Gens de robe et gens d’épée

217

XVI.

–Où Monsieur le garde des sceaux Séguier chercha plus d’une fois la cloche pour la sonner comme il le faisait autrefois

229

XVII.

–Le ménage Bonacieux

245

XVIII.

–L’amant et le mari

262

XIX.

–Plan de campagne

271

XX.

–Voyage

283

XXI.

–La comtesse de Winter

302

XXII.

–Le ballet de la Merlaison

316

XXIII.

–Le rendez-vous

327

XXIV.

–Le pavillon

342

XXV.

–Porthos

356

XXVI.

–La thèse d’Aramis

381

XXVII.

–La femme d’Athos

403

XXVIII.

–Retour

429

XXIX.

–La chasse à l’équipement

448

XXX.

–Milady

460






TABLE DES GRAVURES DU TOME PREMIER

Pages.

VIGNETTE SOUS LE TITRE

: Médaillons des Mousquetaires

III

FRONTISPICE

: Alexandre Dumas

V

LETTRE D’ALEXANDRE DUMAS FILS

: Alexandre Dumas fils

VII

CUL-DE-LAMPE

: Le roman national

XVI

PRÉFACE

: La plume d’Alexandre Dumas

XVII

CUL-DE-LAMPE

: La Renommée

XX

«—Continuez donc la danse puisqu’il le veut absolument.»

1

M. d’Artagnan père ceignit à son fils sa propre épée

5

D’Artagnan prit chaque sourire pour une insulte

7

«—Devant une femme tous n’oseriez pas fuir.»

16

Il le vendit trois écus.

21

Les trois autres s’escrimaient contre lui de leurs épées fort agiles.

28

On admirait avec enthousiasme le baudrier brodé.

32

«—Il me plaît de vous dire que vous m’impatientez.»

36

«—N’avez-vous un si beau baudrier d’or que pour y suspendre une épée de paille?».

40

«—Un chirurgien! Sang-Dieu! mon brave Athos va trépasser.»

44

«—Diable de fou!» murmura M. de Tréville.

52

«—Lâchez-moi donc, je vous prie.»

53

«—Ventrebleu! vous êtes donc enragé.»

56

Il tira le mouchoir de dessous le pied du mousquetaire.

60

D’Artagnan n’aborda son adversaire que le chapeau à la main.

66

«—Nous allons avoir l’honneur de vous charger.»

74

«—A moi, monsieur le garde, je vous tue!»

75

Il porta Jussac sous le porche du couvent.

78

On les voyait entrelacés, tenant toute la largeur de la rue.

79

«—Brave jeune homme!» murmura le roi.

83

Une de ces balles passa près du visage de d’Artagnan.

87

«—A nous, mousquetaires!»

90

Bernajoux raconta les choses exactement.

94

«—Voici, dit le roi, une preuve de ma satisfaction.»

104

Il faisait des ronds en crachant dans l’eau.

106

Athos rossait Grimaud.

108

Mousqueton faisait, à la suite de son maître, fort bonne figure.

110

Ce fut le tour d’Athos, de Porthos et d’Aramis de monter la garde avec d’Artagnan.

117

On dévora sa provision de deux mois.

120

«—Plus haut! beaucoup plus haut!» dit Bonacieux.

124

«—L’homme de Meung!»

129

«—Votre affaire n’est pas mauvaise.»

133

«—A la santé du Roi et du Cardinal.»

140

«—Tous pour un, un pour tous.»

141

«—Oh! monsieur, monsieur, vous aller vous tuer.»

145

D’Artagnan était vainqueur sans beaucoup de peine

147

Elle passa son bras sous celui de d’Artagnan

151

D’un tour de doigt il remit la pendule à son heure

155

Que diable pouvait donc signifier ce mouchoir?

163

D’Artagnan saisit la main qu’on lui tendait et la baisa

171

«—Au nom du ciel, milord!» s’écria madame Bonacieux

179

Buckingham, resté seul, s’approcha d’une glace

182

Il baisa le bas de sa robe

184

Anne d’Autriche tendit sa main en fermant les yeux

190

M. Bonacieux était dans la plus grande perplexité

195

«—Mais ce n’est pas M. d’Artagnan que vous me montrez là!»

199

Il poussa un faible gémissement et il s’évanouit

202

On lui fit monter un escalier

204

«—Vous êtes accusé de haute trahison.»

207

«—C’est lui! celui qui m’a enlevé ma femme.»

210

Puis il sortit à reculons

215

«—Plaît-il?» dit le roi avec hauteur

221

«—Tête gasconne, en finirez-vous?» dit le roi

226

M. de Tréville délivra le mousquetaire

228

«—Madame, vous allez recevoir la visite du chancelier.»

234

«—La lettre est là.»

239

Le cardinal prit la lettre et la lut

241

«—Vous paraîtrez à ce bal.»

247

«—Tiens, dit la reine, voici une bague d’un grand prix.»

251

«—D’où vient cet argent?»

257

«—Sauver la reine avec l’argent du cardinal.»

265

«—Silence!» dit d’Artagnan en lui prenant la main

269

Un hurlement terrible interrompit leurs réflexions

270

«—Pour Londres!» s’écria Porthos

279

Et chacun allongea la main vers le sac

282

Porthos l’appela ivrogne; l’étranger tira son épée

284

Et chacun de ces hommes prit un mousquet caché

286

Et l’on galopa encore pendant deux heures

287

On descendit Aramis à la porte du cabaret

288

«—Au large, d’Artagnan, pique, pique!»

291

«—Et un pour moi! Au dernier les bons!»

295

Cinq minutes après, ils étaient à bord

298

«—Juste ciel! qu’ai-je lu!» s’écria le duc

301

Les chevaux allaient comme le vent

303

Tout à coup le duc poussa un cri terrible

305

«—Tenez, lui dit-il, voici les ferrets de diamants.»

310

«—Allez donc et que Dieu vous conduise.»

314

Messieurs les échevins allèrent au-devant du roi

317

«—Madame, pourquoi n’avez-vous point vos ferrets?»

320

Le ballet dura une heure

323

D’Artagnan se jeta à genoux

326

«—Ah! faites donc le bon apôtre?»

332

«—Vendre cette bague!... jamais!»

336

Planchet tout ébahi était en train de les étriller

341

En un instant il fut au milieu des branches

347

Lequel monta avec précaution à l’échelle

352

Deux hommes descendirent par l’échelle et la portèrent dans la voiture

353

«—Vos bas et vos souliers réclament aussi un coup de brosse

359

Il est tombé en arrière

371

A la vue de son ami, Porthos jeta un grand cri de joie

374

«—Or, par ce soupirail, je jette le lasso.»

380

D’Artagnan s’ennuyait profondément, le curé aussi

388

«—La pose était quelque peu abandonnée.»

396

Et les deux amis se mirent à danser

402

«—Ah! vous ne me connaissez pas!»

411

«—Ah! messieurs, vous voulez de la bataille!»

417

En même temps Grimaud parut à son tour derrière son maître

420

L’image de la dévastation

421

L’hôte rentra avec les bouteilles demandées

424

Et il la pendit à un arbre

428

«—Deux as!»

437

«—Qu’est-ce que cela?... rien que des selles!»

441

«—Vous mangez du cheval»

444

La dame aux coiffes noires suivit les regards de Porthos

451

Porthos tira sa main toute ruisselante du bénitier

453

«—Ingrat que vous êtes,» dit la procureuse

458

«—Un billet, pour votre maître,» dit-elle

465

Le petit meuble féminin vola en mille morceaux

467

D’Artagnan sauta à la bride et l’arrêta

469

Porthos se mit à espadonner contre le mur

470

CUL-DE-LAMPE

: Mars envoie l’Amour solliciter la Fortune

471

TABLE DES CHAPITRES

: D’Artagnan, Athos, Porthos, Aramis

473

CUL-DE-LAMPE

: L’amour et les armes

474

TABLE DES GRAVURES

: S. M. Louis treizième, roi de France et de Navarre.—Armand-Jean du Plessis, cardinal, duc de Richelieu

475

CUL-DE-LAMPE

: S. M. Anne d’Autriche, reine de France et de Navarre

479


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