355 500 произведений, 25 200 авторов.

Электронная библиотека книг » Марина Цветаева » Если душа родилась крылатой » Текст книги (страница 7)
Если душа родилась крылатой
  • Текст добавлен: 16 октября 2016, 22:04

Текст книги "Если душа родилась крылатой"


Автор книги: Марина Цветаева


Жанр:

   

Поэзия


сообщить о нарушении

Текущая страница: 7 (всего у книги 8 страниц)

Mais deux mains – suivant – l’eґquestre, montent

D’une – sans – son ami!

Noir mareґcage – aux volets s’ache`ve.

Voila` mon nouveau re  ve.

Nuit pourchassante – et pas d’autre voie:

Le sang durcit.

Fils! Creґation de ma hanche, toi, —

Guide, conduis!

Brave, en avant! – L’Esprit des Montagnes

Est un, nous – deux.

Seuls l’aigle ici et l’aurore gagnent.

Nous – parmi eux.

L’ouragan! – Les dieux repartiront,

L’aigle en a peur...

Plus haut, l’aneґ! – Ces hauts lieux seront

Notre hauteur!

Rongeant la poussiе`re d’ici-bas,

J’enfante un fils —

Et la Foudre Divine s’abat:

L’aigle l’a pris!

C’est a` pic et nu et noir la`-haut!

Ses petits bras: deux barres.

Qui donc, sinon Zeus dans son berceau —

Tient l’aigle? Nul deґpart!

Rire. En reґponse – ailes en furie,

Griffes – perceuses: raides.

Qui me suivant – et d’eґclairs fit fuir —

Le tonnerre de l’aigle?!

Ra  le. Un rugissement deґtoneґ

A pourfendu les monts.

Lui l’a leveґ comme un Premier-neґ,

Droit comme l’Invasion.

Tsar dresseґ parmi l’onde des nues,

Et son front se laboure.

Je te l’ai sauveґ, – a` preґsent: tue!

Et libe`re l’Amour.

Soudain quoi – a craqueґ? Le cur dur

D’un bois sec: nullement!

Mais deux mains – suivant l’eґquestre – d’une

Femme – sans – son enfant!

Cruelle aurore – aux volets s’ache`ve.

C’est mon troisie`me re  ve.

Feґvrier. Deґformeґs, les chemins.

Folle neige – aux champs.

Balayeґs, tordus – les grands chemins

Par l’artel des vents.

Tantot cretes que le galop couche,

Et tantot – l’abrupt,

A talonner l’Equestre-Le-Rouge,

Ma route a son but.

Tantot la`! A porteґe de la main!

Taquin: – touche, va!

Bras absurdement tendus; devient

Neige – le cheval.

Me`ches du panache dans les yeux?

Ou saule, au virage?

Eh! les marieurs! – Ni une, ni deux...

Vents: au balayage!

Balayez, amassez les obstacles —

Plus haut que les rocs,

Que son cheval au sabot d’attaque,

Cloueґ la` – se bloque.

Les vents eґcoutent – que plainte cre`ve,

Et leur plainte cre`ve.

Il court sa course rouge sans treve,

Mon eґquestre reve.

Me`ches d’ailerons qui s’emballaient?

Ou saule, au virage?

Tenez – haut, tenez – haut les balais!

Vents: rage! A l’ouvrage!

Que voila`? Quelle butte carreґe

Emerge du sol?

Comme si la tempete cabrait

D’un coup cent coupoles.

Chasse couronneґe: enfin, la pause.

Deґja` mon front capte

Le feu des fers, deґja` dans ma paume

Le bord de la cape!

En renfort, avec glaive et tonnerre,

Le Tsar – Guerroyant!

Mais le cheval se rue et – tonnerre

Dans l’autel grondant.

J’avance et trane, telle une meute,

La troupe des vents.

Les voutes ne figent pas l’eґmeute

Des sabots sonnants.

Messe d’un mort – rond grondement monte —

Neige qui vrombit:

Le trone est renverseґ! – Vide! Monde

Sous terre – terni!

Geignez, geignez, murmurez – les murs!

Toi, neige, chahute!

L’eґcume du cheval rend obscure

L’aura des chasubles.

Titube une coupole. Oh! croulez,

Gloire et force et foi!

Et mon corps s’eґcroule, eґcarteleґ —

Les deux bras en croix.

Immense lutte d’arcs-en-ciel: tout

Lustre aura claqueґ.

Accepte-moi, toi – si pur, si doux,

Pour nous, crucifieґ.

A ta main vengeresse, on est lieґs?

Accepte le feu!

D’en haut: mais, qui sont le cavalier,

Le cheval, – les deux?

L’armure est sur lui – soleil qui brille!...

– Vol abrupt! Volons! —

La cheval – droit sur ma poitrine —

Plante son talon.

Cape de feu – aux volets s’ache`ve.

Galop de feu – treve!

Ni neige vrombissante,

Ni balayage – balai.

Ni panache emballeґ, —

Saule, au virage.

Ses me`ches grises balayeґes

Deґmarche balanceґe, – sans bec d’aigle

D’outre-nue, mais le nez fourreґ

Dans l’eґpais nuage d’un chaudron, —

Une bonne femme —

Elle a dans les mains —

Un chiffon.

Verre a` l’envers sur bouteille pas finie

On laisse – on y reviendra.

– En quoi est-ce mon reve? Et le reve dit:

Ton Ange ne t’aime pas.

Premier tonnerre sur le crane – ou coup dur

Sur le crane?! – Gens! Hola`!

Front rongeant l’oreiller sec: ce coup de dire:

Le premier: Ne t’aime pas!

N’aime pas! – Tresses de femme: nul besoin!

N’aime pas! – De bijoux rouges: nul besoin!

N’aime pas! – Mais sur le cheval – sauterai!

N’aime pas! – Sauterai – au ciel!

O esprit de mes pe`res, secouez vos chanes!

Vacillez, pins seґculaires!

Eole! O esprit de mes pe`res, mes me`ches

Doreґes, brouille-les! De l’air!

Sur le cheval blanc, au devant des guerriers

Allons, – sous la foudre des fers argenteґs!

Voyons, voyons comment se bat cet altier

Sur le Cheval-Dit-Le-Rouge!

De bon augure: le ciel s’abat!

L’aube ensanglante mon casque!

Soldats! Jusqu’au ciel – encore un pas:

Le grain crot sous la caillasse!

En avant – par dessus le fosseґ! – Tombeґs? – Un rang.

Au suivant – par dessus le fosseґ! – Tombeґs? – Encore

Au suivant – par dessus le fosseґ! – Le glaceґ blanc

Des cuirasses, qui sait: sang? Aurore?

Soldats! – Quel ennemi – enfoncer?

Dans mon sein un frisson chauffe.

Peґne`tre, peґne`tre, eґpeґe d’acier,

Un rayon – sous mon sein gauche.

Murmureґ: tu es comme je t’ai voulue!

Rumineґ: tu es comme je t’ai eґlue,

Enfant de ma passion – sur – fre`re – future

Sur le glacier – des armures!

A nul autre – jusqu’a` la fin des temps! Mienne!

Moi, les bras leve`s: Lumie`re!

– Tu resteras, a` nul autre seras, – non?

Moi, pressant sur ma plaie: Non.

Pas la Muse, non, pas la Muse,

Ni l’usure des liens

Parentaux, – ni tes filets,

O Amitieґ! – Pas une main de femme, —

une feґroce —

A serreґ sur moi le nud —

– En force.

Terrible alliance. – Moi, coucheґe dans le noir

Du fosseґ – Le Lever est si clair —!

Oh! qui m’a fixeґ ces deux ailes sans poids

A l’eґpaule —

Derrie`re?

Teґmoin muet

Des tempetes vivantes —

Coucheґe dans l’ornie`re,

Je lorgne

Les ombres.

Tant que

Vers l’azur

Ne m’emportera pas

Sur le cheval rouge —

Mon Geґnie!


Le poeme de la montagne

Liebster, Dich wundert die Rede?

Alle Scheidenden reden wie Trunkene

und nehmen gerne sich festlich…

Holderlin


Dedicace

Que tu tressailles —

Et tombent des montagnes,

Et monte – l’ame!

Laisse mon chant monter:

Chant de l’entaille,

De ma montagne.

Je ne pourrai

Ni la`, ni deґsormais

Combler l’entaille.

Laisse mon chant monter

Tout au sommet

De la montagne.



1

Cette montagne eґtait le torse

D’un conscrit renverseґ par la mitraille.

La montagne voulait des noces,

Des le`vres vierges, un ceґreґmonial.

Cette montagne – l’еxigeait.

Irruption de l’oceґan dans l’oreille,

Criant «hourra» d’un meme jet.

Cette montagne errait et guerroyait.

Montagne pareille au tonnerre.

C’est en vain qu’on joue avec les titans!

De la montagne – la dernie`re

Maison au bout du faubourg: souviens-t’en!

Des mondes – que cette montagne!

Pour le monde il prend cher, Dieu est avide.

L’entaille vint de la montagne.

La montagne eґtait par-dessus la ville.



2

Parnasse, Sinaї?

Non! Simple colline a` casernes,

Rien d’autre – feu! vas-y!

Bien qu’octobre et non mai, qu’y faire?

Cette montagne-ci

M’eґtait le paradis!



3

Paradis sur la paume offert

– Qui s’y frotte, brule entier! —

La montagne avec ses ornie`res

Deґvalait sous nos pieds.

Comme un titan avec ses pattes

De buisson et de houx,

La montagne agrippait nos basques

Et ordonnait: – debout!

Paradis – oh, nul b-a-ba,

– Courants d’air: d’air troueґs! —

La montagne nous jetait bas

Et attirait: – coucheґ!

Comment? C’est a` n’y rien comprendre:

Propulseґs, eґbahis!

La montagne eґtait consacrante

Et deґsignait: – ici...



4

Perseґphone, pour ce grain de grenade...

L’oublier en plein gel d’hiver?!

Double coquille des le`vres qui tardent,

Leur bord aux miennes – entrouvert.

Perseґphone, pour un grain deґgradeґe!

La pourpre opiniatre des le`vres,

Et tes cils – pure brisure et, doreґe,

La dent de l’eґtoile s’eґle`ve...



5

Ni erreur – que la passion, ni conte,

Et nul mentir, mais: d’un jour!

Ah! Si nous eґtions venus au monde

En terrestres de l’amour!

Ah! Si tout bonnement, d’un sens sur:

Ca? – colline! Mamelon!

(A l’attrait pour le gouffre on mesure,

Dit-on, le niveau des monts.)

Dans les touffes de bruye`re fauve,

Les souffrants lots de pins...

(... Le deґlire: au dessus du niveau

De la vie.)

– Prends, je suis tien!

Heґlas! La famille douce, ronde,

Les gazouillis qu’eux savourent...

Puisque nous sommes venus au monde

En ceґlestes de l’amour!



6

Lamentait la montagne (en terre tant reste

Ame`re l’entaille ou` saignent les ruptures),

Lamentait la montagne sur la tendresse

Tenaillante de nos matins obscurs.

Lamentait la montagne sur notre lien:

Nos le`vres: parenteґ des plus imparables!

Teґmoignait la montagne – qu’a` chacun

Il serait du selon ses larmes.

Et la montagne teґmoignait – camp tsigane,

La vie! de cur en cur qu’on brade son temps!

La montagne lamentait encore: Agar,

Il la fit partir – avec l’enfant pourtant!

Et la montagne teґmoignait – nous: jouets

Du deґmon! Nulle intention dans ses montages!

La montagne parlait, nous eґtions muets.

Nous nous en remettions a` la montagne.



7

Lamentait la montagne – rien que tristesse

Resterait du sang et brasier qui sont notres.

Teґmoignait la montagne: elle ne nous laisse-

Rait pas, ne t’admettrait pas avec une autre.

Lamentait la montagne – rien que fumeґe

Resterait de nos citeґs et au-dela`.

Teґmoignait la montagne – nous: destineґs

Aux autres (je n’envie pas ces autres-la`!).

Lamentait la montagne – d’un poids affreux,

Le serment qu’il est trop tard que nous reniions.

Teґmoignait la montagne – vieux est le nud

Gordien – devoir et passion.

Lamentait la montagne sur notre entaille —

Demain! Attends! Quand au-dessus de nos fronts

Non la mort, – seul memento: la mer eґtale!

Demain, quand nous comprendrons.

Un bruit... Comme si quelqu’un tout simplement —

Eh bien.... pleurait tout pre`s?

Lamentait la montagne, seґpareґment

Descendre il nous faudrait

Dans la vie dont nous savons bien tous: bohe`me,

Boue, bazar, et caetera...

Teґmoignait encore que tous les poe`mes

Des montagnes

s’eґcrivent

comme ca.



8

Cette montagne eґtait la bosse

D’Atlas, – titan geґmissant qui tient bon.

La montagne fera la force

De la ville ou` de`s l’aube nous battons

Nos vies comme cartes jeteґes!

– Passionneґs, obstineґs a` ne pas etre.

Ainsi que l’ours pour l’apreteґ

De son cri, ainsi que les douze apotres

Reґveґrez mon ingrate grotte.

(Grotte – j’eґtais, ou` les vagues s’engouffrent!)

De ce jeu la dernie`re porte,

T’en souviens-tu – tout au bout du faubourg?

Des mondes – que cette montagne!

Les dieux se vengent de leurs simulacres.

L’entaille vint de la montagne.

La montagne eґtait sur moi seґpulcrale.



9

Passeront les anneґes, la pierre sus-dite

En plate sera changeґe, oteґe.

Alors notre montagne sera construite

De pavillons, d’enclos – grignoteґe.

On dit qu’en bordure, sur de tels coteaux

L’air est plus pur et qu’il fait bon vivre.

Et l’on se mettra a` tailler des lambeaux,

A rayer de linteaux l’herbe vive,

A niveler mes cols et tous mes ravins —

A l’envers! Car il faut qu’un soupcon

De maison entre dans le bonheur d’au moins

Quelqu’un, – de bonheur – dans la maison!

De bonheur, – dans la maison, d’amour deґnueґ

De fiction et de tension des veines!

C’est qu’il faut etre femme et le supporter!

(Il fut bel et bien, quand tu venais,

Le bonheur – dans la maison!) D’amour tranquille,

Sans que rupture et couteau s’imposent.

Des ruines de notre bonheur une ville

Se le`vera – d’eґpoux et d’eґpouses.

Et au bon air dans cette meme nature

– Si tu peux – faute! Tant qu’il est tot! —

Les boutiquiers pourront en villeґgiature

Macher et remacher leur magot.

Et d’inventer des couloirs courbes ou droits

Pour que, brin a` brin, la maison – fut!

Car il faut bien qu’au moins quelqu’un ait un toit

Et un nid de cigogne au-dessus.



10

Jamais la montagne n’oubliera – le jeu

Sous le poids de pareils fondements.

Se perdre – on le peut, – la meґmoire: on ne peut:

La montagne a montagnes de temps!

Et ils comprendront! Que leurs yeux s’eґcarquillent

Devant les crevasses obstineґes:

Non pas monticule planteґ de familles, —

Mais crate`re qu’on a deґclencheґ!

On n’immobilisera pas le Veґsuve

Par des vignes! Avec du lin on

Ne tiendra pas un geґant! La folle eґtuve

Des le`vres suffit afin qu’en lion

Les vignes changeґes, se retournent soudain,

Crachant sur vous des laves de haine.

Vos filles seront rien moins que des putains

Et vos fils eґcriront des poe`mes!

Fille, eґle`ve un enfant naturel! Dehors,

Fils! Livre-toi aux femmes du vent!

Il ne vous sera pas donneґ, vous – les corps,

De seґjour de plaisir sur mon sang!

Plus dur que la pierre angulaire – voici

Le serment d’un mourant qui deґfaille:

Il ne vous sera pas donneґ, vous – fourmis,

De bonheur d’en-bas sur ma montagne!

Vienne un temps ignoreґ, – une heure incertaine,

– Famille au complet – vous connatrez

La montagne du commandement septie`me,

– Montagne eґnorme, deґmesureґe.


Postface

La meґmoire a des effondrements,

Les yeux sont recouverts de sept taies...

Je ne te vois pas – seґpareґment.

Un trou blanc – a` la place des traits.

Sans indices. Trou, vaste paleur

– Que toi, tout toi! (L’ame n’est que plaies,

Pure plaie.) C’est l’uvre des tailleurs

De marquer les deґtails a` la craie.

Tout le ciel d’un seul tenant s’eґtale.

L’oceґan: des gouttes le remplissent?

Sans indices. Tout entier – speґcial —

Lui! Complice est l’amour, non police.

Pelage d’alezan, de moreau?

Que le voisin le dise: il voit bien.

La passion coupe-t-elle en morceaux?

Et moi, suis-je horloger, chirurgien?

Tu es un cercle entier – pleinement.

Tourbillon – pleinement, bloc entier.

Je ne te vois pas seґpareґment

De l’amour. Signe d’eґgaliteґ.

(Dans les touffes de duvet, la nuit,

– Collines d’eґcume par rafales —

La nouveauteґ eґtrange pour l’ouїe,

Au lieu du «je»: le «nous» impeґrial…)

Mais dans les jours eґtroits, indigents

– «La vie, telle qu’elle est» – en revanche,

Je ne te vois pas conjointement

Avec aucune.

– Meґmoire se venge.


Le poeme de la fin

1

Le poteau sur un ciel rouilleґ,

Doigt hautain.

Lui, posteґ au lieu deґsigneґ;

– Le destin.

Moins le quart. Ponctuel, non? – La mort

N’attend pas.

Exageґreґment de`s l’abord:

Chapeau bas.

Chaque cil d’un deґfi – chargeґ!

Bouche: exclue.

Exageґreґment deґgageґ,

Le salut.

– Moins le quart. Exact, non? Syllabes

Sonnant faux.

Le cur tombe: qu’a-t-il? Signal

Du cerveau!

Ciel des noirs preґsages: acier

Et rouilleur.

Lui, preґsent au lieu familier.

Soir: six heures.

Ce baiser: le`vres de boix! Bien

Insonore!

Tel qu’aux souveraines – la main,

Tel qu’aux morts...

Citoyen se preґcipitant:

Les reins prennent.

Exageґreґment lancinante,

La sire`ne.

Hurlante, ainsi qu’un chien rugit,

– Bruit rageur.

(Exageґration de la vie

Quand on meurt).

Soudain, – ce qui n’est qu’a` mi-corps —

Jusqu’aux astres.

(Exageґreґment, ou encore:

Tout plus vaste).

Mentalement: cher, cher. – Quelle heure?

– Sept, disons.

Au cineґma, ou bien? – Lueur:

«La maison!»



2

Libre fratrie nomade, —

C’est la` qu’on te menait!

C’est l’eґclair, la tornade,

Le sabre – son reflet,

Ce sont les mots en foule

Que d’effroi nous taisons.

C’est la maison qui croule —

Ce mot: maison.

Cri de l’enfant perdu:

Ma maison!

Le tout-petit – son du:

«Ma», «mes», «mon»!

Mon fre`re en aventure,

Ma fie`vre et ma fusion,

On se rue hors des murs,

Et toi – a` la maison!

Cheval ruant rompt l’attache —

Les cimes! – Corde en charpie.

– Mais de maison, pas la trace!

– Si, a` dix me`tres d’ici:

La maison sur la montagne.

– Plus haut, encore? – Au sommet.

Au bord du toit, la mansarde.

– «Qui ne brule pas du fait

De la seule aube?» De`s lors,

Vivre? – Poe`mes, raillez!

Maison, c’est dire: dehors,

Dans la nuit.

(A qui narrer

Ma peine, oh! a` qui ma perte?

L’horreur violaceґe, qui l’ouїt?...)

—Votre reґponse – enfin prete? —

C’est un meґditatif: – oui.



3

Et maintenant – le quai. A l’eau

Je me tiens comme a` un corps dur.

Seґmiramis, ah! ils sont beaux

Tes jardins suspendus, pour sur!

A l’eau – rouleau de minerai

Aux macabres enluminures —

Je me tiens, comme a` son livret —

La cantatrice, comme aux murs

L’aveugle... Prise dans tes froids?

Tu m’entends? – Je me penche (chiche?)

A l’eґtancheuse-en-toute-soif

Je me tiens, comme a` la corniche

Le somnambule...

Peur, mais pas

Due au fleuve – suis neґe naїade!

Prendre le fleuve pour le bras

De l’aimeґ, quand il accompagne,

Fide`le...

Des morts c’est l’octroi!

Oui, mais tous ne vont a` l’aurore...

La mort a` gauche et coteґ droit —

Toi. Mon flanc droit est comme mort.

La lumie`re irradie d’un coup.

Rire a` grelots de bricolage.

«Vous et moi, il faudrait que nous...

(Frisson)... Nous aurons le courage?»



4

La` un brouillard blond transhume,

Vague d’un volant de gaz.

Surchauffeґ, surenfumeґ,

Et surtout – surjacasseґ:

Ce que ca sent? Folle presse,

Combine et copinerie,

Cachotteries de commerce

Ainsi que – poudre de riz.

Ceґlibataires bagueґs,

Jeunes vieillards aduleґs...

Surmoqueґ, surricaneґ,

Et surtout – surcalculeґ!

En liquide et en espe`ces,

Et le bec et la farine.

... Manigances de commerce

Ainsi que – poudre de riz.

(De profil: – ca la`, c’est notre

Maison? – Pas moi la matresse!)

L’un tout a` son cheґquier, l’autre

Au chiqueґ d’un gant glaceґ.

Celui-la` tout doux s’empresse

Pre`s d’un petit pied verni.

... Epousailles de commerce

Ainsi que – poudre de riz.

Brisure d’argent: l’emble`me

De Malte au carreau, – stellaire!

Surcaresseґ, suraimeґ,

Et surtout – surcompresseґ!

Surpinceґ... (Il pue, le reste

De mangeaille: dis merci!)

... Tripotages de commerce

Ainsi que – poudre de riz.

Courte, la chane? En revanche

Pas de l’acier, du platine!

Des troncs machent une tranche

De veau, tremblant de leur triple

Menton. Sur un cou conesque,

Le diable – a` tete d’outil.

... Catastrophe de commerce

Ainsi que – poudre de qui?

Berthold Schwarz...

Un homme doueґ —

Et bienfaiteur de l’entourage.

– Vous et moi, il faudrait que nous

Parlions. – Nous aurons le courage?



5

Mouvement des le`vres. Je sais:

Ne parlera pas le premier.

– Vous ne m’aimez pas? – Mais si je....

– Vous ne m’aimez pas! – Et mineґ,

Et liquideґ, eґlimineґ!

(Regard d’aigle sur les parages)

– Ca – la maison? Vous y pensez?

– La maison est en moi. – Verbiage!

L’amour, c’est de chair et de sang.

Rougi de son sang qui s’eґtale.

L’amour, il vous semble que c’est —

Bavarder derrie`re une table?

Un quart d’heure et chacun se rentre?

Ainsi que ces messieurs et dames?

Amour, cela veut dire...

– Temple?

Petit! Que l’on vous plante lame

Apre`s lame! – Sous l’il braqueґ

Des viveurs? (Et moi, a` l’ eґcart:

«Amour, cela veut dire: arc

Tendu: arc, corde: l’accord craque.»)

– Amour, cela veut dire – lien.

Nous, tout est loin: bouches et vies.

(Pas de mauvais il! – t’ai-je bien

Demandeґ en cette heure intime,

L’heure proche au sommet des monts

Et de la passion. Memoria —

Fumeґe! L’amour, c’est tous les dons

Aux flammes – et toujours pour rien!)

La bouche – fente de coquille

Palie. Non rictus – inventaire!

– Et avant toute chose – un lit

Unique.

– Abme! – avez-vous l’air

De dire. – Tambour de la main.

– Ce n’est pas deґplacer les monts!

Amour, cela veut dire...

– Mien.

Je vous ai compris. Conclusion?

Tambour de la main sans arret

Plus fort. (L’eґchafaud et la place.)

– Partons. – Et moi qui espeґrais:

Mourons. C’est tellement plus simple!

Les trucs a` bon marcheґ, suffit!

Assez de rimes, rails, hotels...

– Amour, cela veut dire: vie.

– Non, les Anciens le deґnommaient

Autrement.

– Eh bien? —

Le poing serre

Un poisson – lambeau de mouchoir.

– On y va? – Votre itineґraire?

Cartouche, rails, poison – au choix!

La mort – sans ameґnagements!

– La vie! – En geґneґral romain,

Regard d’aigle a` son reґgiment

Deґfait.

– Quittons-nous deґsormais.



6

– Je ne le voulais pas. Ou alors

Pas cela. (En silence: eґcoute!

Vouloir, c’est le propre des corps,

De`s lors l’un a` l’autre – ames nous

Voila`...). Et il ne l’a pas dit.

(Oui, a` l’heure ou` le train se forme,

Le triste honneur de la sortie,

Vous le confiez aux femmes comme

Une coupe...) – Qui sait? Deґmence?

Meґprise? (De courtoise allure,

Menteur confiant a` son amante

L’honneur sanglant de la rupture

Comme des fleurs...) Une syllabe

Apre`s l’autre: eh! bien – quittons-nous,

Avez-vous dit? (Comme qui lache

Un mouchoir a` l’heure du doux

Tumulte...) De ce combat-ci

Vous etes le Ceґsar. (O gifle!

Comme un tropheґe – a` l’ennemi

Confier l’eґpeґe qu’on a remise

Soi meme!). Il continue. (Monteґe

Du bruit...) – Je m’incline a` nouveau:

Jamais on ne m’a devanceґ

Dans la rupture. – A toutes vous...?

Et ne le niez pas! Vengeance

Dont Lovelace serait fier.

Geste vous honorant par chance,

Et m’arrachant, a` moi, la chair

De l’os. – Rire bref: perce la

Mort. Geste. (Volition: a` bout!

Vouloir, c’est le propre d’eux-la`,

De`s lors l’un a` l’autre – ombres nous

Voila`...) dernier clou, non, dernie`re

Vis, car de plomb le cercueil – est.

– La toute dernie`re prie`re.

– J’eґcoute. – Pas un mot jamais

Sur nous... a` aucun de ceux..., des

Suivants. (De leur brancard ainsi

Les blesseґs au printemps – leveґs!)

– Je l’aurais demandeґ aussi.

En souvenir si je vous donne

Un anneau? – Non. – Grand regard vague

De qui s’absente. (Mets-moi comme

Un sceau sur ton cur, une bague

A ta main... Theґatre: pas trop!

Avalons!) De biais et tout bas:

– Plutot un livre? – Comme aux autres?

Du tout! Non, n’en eґcrivez pas,

De livres...

Donc pas la peine.

Donc pas la peine.

Donc pas de pleurs.

Dans nos fratries

D’errants pecheurs

—Nuls pleurs, on rit!

On boit – nuls pleurs!

Chaleur du sang

Qu’on paie – nuls pleurs!

Perle qu’on fond —

Dans le vin! Monde —

Ou’on fait! Nuls pleurs!

– Ainsi, c’est moi qui pars? Mes yeux

Le traversent. Arlequin jette

Un os – la plus ignominieuse

Des primauteґs – a` sa Pierrette

Pour sa fideґliteґ: l’honneur

De la fin. Geste du rideau.

Vocable dernier. En plein cur

Un doigt de plomb: meilleur, plus chaud

Net...

Dents planteґes

En pleines le`vres.

Ne pas pleurer!

Le plus muraille —

Dans le plus pulpe.

Mais – pas pleurer!

Fratrie d’errants:

On meurt – nuls pleurs!

Bruleurs – nuls pleurs!

Cendres et chants

Cachent le mort

Chez nous, errants!

– La premie`re? Le premier coup?

Les eґchecs, en somme? Il faut dire

Que meme a` l’eґchafaud on nous

Appelle les premie`res...

– Vite

Ne me regardez pas! – Regard —

(Elles, par cascades deґja`!

Que faire pour qu’elles regagnent

Les yeux, le dedans?)... De ne pas

Regarder!!!

Voix forte et claire,

Yeux en arret:

– Partons, mon cher,

Je vais pleurer!

Ah! oui! Parmi les tirelires

Vivantes (commercants – complices)

Une nuque blonde va luire:

Colza, houblon, seigle et maїs!

Bafouant tous les commandements

Du Sinaї – amazonante

Toison! – Chevelure-diamant,

Golconde des apaisements

(Pour tous!). Dame-nature abonde

En biens! Avare: pas toujours!

Chasseurs, de ces tropiques blonds

Ou` est le chemin du retour?

Une nuditeґ qui exsude

Le vulgaire, agrippe – adipeuse.

Ce ne sont que flots de luxure,

Fulminante d’or et rieuse.

– N’est-ce pas? – Froleur et friseґ

Le regard. Chaque cil – la gratte!

– Et avant tout: pareil fourreґ!

Geste tourniquant en torsade.

O geste arrachant rien qu’a` lui

Les habits! Plus simple que boire

Et manger – rictus! (D’un salut

Existe, heґlas, pour toi l’espoir!)

Bon! surement ou fre`rement?

Une alliancante – alliance! – Rire,

N’ayant pas enterreґ vraiment!

(Et, ayant enterreґ, – je ris!)



7

Puis – le quai, le dernier. Plus tard:

Fin. Seґpareґs, priveґs de main,

Voisins se tenant a` l’eґcart,

On va. Du coteґ du fleuve – un

Sanglot. Je le`che sans alarme

Le sel du mercure en bouillons:

Le ciel a eґpargneґ aux larmes

La grand-lune de Salomon.

Poteau. Jusqu’au sang s’y cogner

Le front! Qu’il se fracasse! En poudre!

Co-meurtriers eґpouvanteґs,

On va. (La victime – l’Amour.)

Arrete! Deux s’aimant – dormir

Avec d’autres? Seґpareґment?

– Vous comprenez que l’avenir

Est la`-bas? – Moi: renversement!

– Dormir! – Le couple a` la mairie...

– Dormir! – Ni meme pas, ni meme

Rythme. – Prenez mon bras, – je prie!

On n’est pas des bagnards en chane...

Deґcharge. (Main sur main – en fait!

Son ame sur ma main!) Comme arme

Qui charge, au long des fils en fie`vre

Fait rage, – sa main sur mon ame!

Gage. Iriseґ: tout! Plus iris

Que les larmes? Collier-rideau

De pluie. – Qu’un quai ainsi finisse

– Jamais vu! – Le pont:

– Bien? (de dos)

Ici? Le-veґe des yeux

Calmes. (Pret – le convoi.)

Jusque chez vous, je peux...

Pour la der-nie`re fois!



8

Le der-nier pont.

(Ma main: que moi, je la deґgage?

La rende? – Non!)

Le dernier pont, dernier peґage.

L’eau et les cieux.

Pie`-ces pour la mort – eґtaleґes.

Un sou gracieux

Du a` Charon pour le Leґtheґ.

La pie`ce est d’ombre,

D’ombre – la main. Pas un bruit quand

Ces pie`-ces tombent.

Et donc, d’ombre est la main qui prend

La pie`-ce d’ombre.

Sans un reflet, sans un eґcho.

Pie`-ces – aux tombes!

Les morts ont assez des pavots.

Le pont.

Des-tination

Des amants sans espoir, haut centre:

Pont, toi – passion:

Convention: rien que «passage-entre».

Moi – comme au nid

Tapie, la cote – je m’y serre.

Ni avant, ni

Apre`s: L’espace d’un eґclair!

Ni jambes, ni

Bras. Le treґfonds des os l’atteste:

Seul mon flanc vit,

Que, contre le voisin, je presse.

Tout dans le flanc!

La vie! Lui – la veille et l’oreille!

C’est jaune et blanc

Colleґs! A l’esquimau pareille,

– Presseґe, colleґe

A la fourrure. Et vous, Siamois!

Quoi? Vous – lieґs?!

Cette femme-la`, souviens-toi,

Maman – tu lui

Disais: dans son triomphe quiet,

Et toute oubli,

Elle te portait, mais – moins pre`s!

– Communs! Conjoints!

Vois nos jours! Tu m’as berceґe contre

Ton cur! Plonger?

Non! Lacher ta main – Qu’on n’y compte

Pas! Et blottie,

Blottie... Inarrachablement.

Pont: non – mari:

Amant! – Pur «passage-devant».

Tu nous fais vivre,

Pont! Nos corps: pature du fleuve!

Givre a` la vitre,

Hutre: m’extirpent – ceux qui peuvent!

Hutre! A la vitre,

Givre! Ni divin, ni humain!

Me je-ter vive,

Comme une chose, moi, dont rien

Du monde faux

Des choses, n’a eu le respect!

Je reve: il faut!

C’est nuit! Dis qu’au matin, apre`s:

L’ex-press et Rome!

Grenade? Saurais-je ou` je vais,

Dans le deґsordre

Des Himalayas de duvets?

Bre`-che, trou sans

Neige: mon dernier sang la chauffe.

Entends mon flanc!

Les vers – c’est tellement plus gauche...

Dis, reґ-chauffeґ?

A qui te loueras-tu demain?

Raison: faucheґe!

Dis que le pont n’a pas de fin

Et n’en au-ra pas...

– Fin

– Ici? – Geste incolore,

D’enfant. – Bien? – Je le bois.

– Un petit peu en-core:

Pour la dernie`re fois!



9

Au long d’usines reґsonnantes,

Vibrant a` l’appel des voix...

Sous la langue le secret hante

Femmes et veuves, – a` toi voi —

– la` je dis le secret de l’etre

Qu’Eve a` l’Arbre a celeґ, vivante:

Je ne suis pas plus qu’une bete

Que quelqu’un a blesseґe au ventre.

Ca brule... L’ame qu’on arrache

Avec la peau! Au trou! Fumeґe!

Partie, l’heґreґsie-grand-panache,

L’ineptie, – «ame» deґnommeґe!

Chreґtienne, terne infirmiteґ!

Fumeґe! De compresses – couvrir!

Elle n’a jamais existeґ!

Etait – le corps, il voulait vivre,

Ne veut plus.

Pardonne-moi! Je ne voulais

Pas! Clameur des fonds eґventreґs!

Condamneґs attendant qu’on les

Fusille, – devant l’eґchiquier

Au petit jour... Le judas comme

Pris d’un rictus narquois – pour nous!

Car c’est bien des pions que nous sommes!

Et quelqu’un la` – mais qui? – nous joue.

Brigands? Ou dieux au bon vouloir?

Tout englobant par le judas —

L’il. Cliquetis dans le couloir

Du deuil. Planche leveґe – deґja`!

Puis, la bouffeґe de cigarette.

(Crachat.) – On a veґcu un coup!

(Crachat.) Chemin droit qui s’arrete

Sur les trottoirs du jeu – au bout:

Fosseґ! Saigner! Par la lucarne:

C’est l’il de la lune qui point...

Et sur le coteґ je regarde,

Pencheґe – que tu es deґja` loin!



10

– Notre cafeґ! – Frisson

Unique – a` l’unisson!

Notre e`glise! O lot!

Couple d’un jour, tre`s tot,

Vagabonds sans adresse,

On ceґleґbrait la messe.

Le bazar, la lavasse,

Autre rive et printemps...

Un cafeґ deґgueulasse, —

C’eґtait du foin vraiment!

(C’est l’ardeur des chevaux

Qu’avec le foin on mate!)

D’Arabie – il s’en faut! —

D’Arcadie, l’aromate

Dudit cafeґ...

Mais comme la patronne,

Nous ayant attableґs,

Souriait, habile et bonne, —

Et les eґgards d’embleґe

Des amantes blanchies:

Vivez! On fane, un jour!

Sans-le-sou, – nos folies,

Baillements, – a` l’amour

Souriant, – a` la jeunesse!

A nos rires – pour rire,

A l’ironie – sans cesse,

Aux visages – sans rides, —

Surtout – a` la jeunesse!

Aux passions – pas d’ici!

Venant d’ou`? – qui se presse,

Venant d’ou`? – qui jaillit

Dans le cafeґ blafard:

– Les burnous et Tunis! —

Aux muscles, aux espoirs

Sous nos chasubles tristes...

(L’ami, qu’on ne me plaigne

Pas: tant de cicatrices!)

Et nous raccompagnant,

Avec son bonnet lisse

Et le linge hollandais...

A mi-souvenir, mi-comprendre,

Comme de la fete enleveґs...

– Notre rue! – D’autres vont la prendre...

– Que de fois nous!... – Loin, ses paveґs...

– Demain de l’Ouest le soleil part!

– David avec Dieu rompt les liens!

– Et nous, au juste? – On se seґpare.

– Il ne me dit strictement rien

Ce mot superabsurdissime:

Seґ-pa-ra-tion. – Une sur cent?

Un mot composeґ de dix signes:

Rien que le vide sous-jacent.

Attends! La Tcheґquie nous eґgare!

En serbe ou croate – on le dit?

Seґ-pa-ra-tion. On se seґpare...

Surabsurdissime anerie!

Oreilles: deґchirement brusque

A ce son – et l’angoisse plus loin...

Seґparation – ce n’est pas russe!

Pas feґminin! Pas masculin!

Pas divin! Quoi! Nous – des brebis

Baillant qu’on disperse au repas?

Seґparation – en quel sabir?

De sens, ca n’en a meme pas,

Ni de son! Bruit creux d’une scie,

Par exemple, pour un dormeur.

Seґparation – ce sont des cris

De rossignols, martins-pecheurs

Chez Khlebnikov...

Est-ce possible?

Reґservoir videґ – voila` l’air!

La main contre l’autre – est audible.

Se seґparer – c’est le tonnerre

Sur la tete... Dans la cabine

L’oceґan! Le cap – le dernier

D’Oceґanie! Rues – trop a` pic:

Se seґparer, mais c’est au pied

De la montagne... Pied pesant:

Deux soupirs... Paume – sans retard,

Et clou! Argument renversant:

Se seґparer – c’est etre a` part,

Or nous sommes soudeґs...



11

Perdre tout en un tour —

Net! Plus rien!

Banlieue, faubourg: des jours

C’est la fin.

Finis – silex, deґlices,

Nous, jours et eґdifices.

Villas vacantes! (– Me`re ageґe):

Meme respect pour celles-la`!

Car c’est une action que – vaquer!

Le creux ne vaque pas.

(Villas vacantes a` moitieґ,

Mieux vaudrait vous bruler!)

Pas trembler, la blessure

Inciseґe.

Banlieue, banlieue: coutures

Deґchireґes.

Car l’amour – (sans enflure


    Ваша оценка произведения:

Популярные книги за неделю